10 septembre 2010
Salon du livre 24-25 Septembre Leclerc Tours-Nord
L'association des auteurs et éditeurs en Touraine fait sa rentrée...
"Signature Touraine" Une petite marque qui monte !
Une soixantaine d'auteurs seront présents dans le hall LECLERC de TOURS-NORD, les 24 et 25 septembre...
C'est la revanche des indépendants... Auteurs de fictions, d'essais universitaires, de récits de terroirs, de livres pour enfants ou de beaux livres touristiques, nous avons en commun d'être marginalisés par le système éditorial conventionnel parce qu'aujourd'hui le nom, la marque, le scandale, font les ventes. Et pourtant ! Nos livres plaisent au public : au "peuple instruit", les gens curieux qui ne bêlent pas avec le troupeau... et nos livres se vendent... quand ils ne sont pas glissés derrière les piles de présupposés best-sellers, abandonnés sur les étagères du fond...
La peopolisation et la concentration économique nous excluent ? Qu'à cela ne tienne ! L'union fait la force...
Amis lecteurs, amateurs de bonnes lectures,
Cette première "dédicace-coup de poing" sera un succès, n'en doutons pas !
Je dédicacerai ma série des "POLYCARPE" le vendredi 24 et le samedi 25 septembre de 9h30 à 13 h et de 15h à 19h.
Contact : signature.touraine@free.fr
19:48 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
08 septembre 2010
Un petit coup de balai...
Actualités, nouveautés...
Vous trouverez les infos suivantes, ci-dessous, sur les notes de ce blog :
- mon feuilleton du lundi sur Madame37
- Dédicace des auteurs tourangeaux : 24 et 25 septembre...
- Sortie prochaine du nouveau POLYCARPE
16:26 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
Polycarpe, le Crime de River House...
Le cinquième Polycarpe est fini ! Format 15 cm x 23,5 cm - 400 pages.
Il est un peu différent, un peu plus grave, un peu plus "roman de caractères", mais il ne décevra pas les fidèles amis de Polycarpe.
Il sortira en octobre...
Pour ceux qui ne connaissent pas encore la série, suivre le lien :
16:09 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
Feuilleton "chick lit" sur Madame 37, par l'auteur(e) des "POLYCARPE" !
lien : http://www.madame37.fr
Découvrez les aventures de Pénélope, une jeune femme célibataire de 34 ans, qui bosse au Musée des beaux-arts, qui a des très bonnes amies mais qui cherche l'Amour, le vrai, avec un grand A...
Tours et la Touraine constituent le décor principal, là où habite Pénélope qui, nonobstant n'aura pas les deux pieds dans le même sabot !
J'espère vous retrouver chaque lundi... à bientôt !
15:59 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
L'association des auteurs et éditeurs en Touraine fait sa rentrée...
"Signature Touraine" Une petite marque qui monte !
Une soixantaine d'auteurs seront présents dans le hall LECLERC de TOURS-NORD, les 24 et 25 septembre...
C'est la revanche des indépendants... Auteurs de fictions, d'essais universitaires, de récits de terroirs, de livres pour enfants ou de beaux livres touristiques, nous avons en commun d'être marginalisés par le système éditorial conventionnel parce qu'aujourd'hui le nom, la marque, le scandale, font les ventes. Et pourtant ! Nos livres plaisent au public : au "peuple instruit", les gens curieux qui ne bêlent pas avec le troupeau... et nos livres se vendent... quand ils ne sont pas glissés derrière les piles de présupposés best-sellers, abandonnés sur les étagères du fond...
La peopolisation et la concentration économique nous excluent ? Qu'à cela ne tienne ! L'union fait la force...
Amis lecteurs, amateurs de bonnes lectures,
Cette première "dédicace-coup de poing" sera un succès, n'en doutons pas !
Je dédicacerai ma série des "POLYCARPE" le vendredi 24 et le samedi 25 septembre de 9h30 à 13 h et de 15h à 19h.
Contact : signature.touraine@free.fr
15:38 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook | | Imprimer | |
27 mai 2010
Salon du livre de Saint-Cyr-Sur-Loire
17:29 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
23 avril 2010
Des personnages de roman prennent un auteur en otage !
Sacré Polycarpe !
La 5ème enquête de Polycarpe joue les prolongations.
J'avais prévu de terminer ce roman fin avril, mais les personnages m'ont pris en otage. Alors que les précédents livres comportaient environ 300.000 signes, les statistiques de ce texte-ci m'indiquent aujourd'hui 500.000 signes et ce n'est pas fini !
Pour les plus curieux... en avant-première, les pages 257 et 258 - où on en apprend un peu plus sur la personnalité de Polycarpe :
(...)
Pendant ce touchant interlude, Fanny faisait le tour de la pièce en touriste, les mains dans le dos, détaillant la sobre décoration (l'unique tableau au-dessus de la cheminée), les meubles, les poutres, le grand lustre, et jetant un œil dans le hall central où ronflait un gros poêle norvégien. Son petit tour terminé, elle se plaça devant la cheminée, le dos à la chaleur des flammes.
- C'est bien chez vous, dit Fanny. Austère mais classe !
La cousine avait des formes arrondies sans excès de poids, sans doute un brin nonchalante, un sourire avenant et spirituel, ses yeux pétillaient d'empathie ; il avait perçu dans sa voix les nuances de l'intelligence.
Elle lui plaisait beaucoup dans ses superpositions d'étoffes fluides, de longueurs et de gris différents - n'était sa crinière d'un roux flamboyant qui sembla doubler de volume quand elle retira son petit chapeau noir en forme de pâtisson ; il lui aurait volontiers proposé un élastique, un chouchou, ou des épingles à chignon.
Trop soudainement mis en présence d'une femme séduisante et célibataire, Polycarpe n'était jamais à l'abri d'un reflux sexiste. Pourtant intellectuellement et férocement battu en brèche, un relent machiste remonta des profondeurs néanderthaliennes de son cerveau, lui dictant deux ou trois interrogations subliminales primitives : pourquoi une aussi charmante personne n'était-elle pas accompagnée (sous la coupe) d'un homme ? Avait-elle une libido volcanique et collectionnait-elle les amants ? Ou bien était-elle homosexuelle ?
Dieu merci ! Ou plutôt, merci Darwin ! Polycarpe chassa derechef ces considérations fossiles. Fanny n'était ni lesbienne, ni nympho, ni frigide : c'était une personne autonome, indépendante, un être humain ni dominé ni dominant. Évidemment, pour le commun des mortels, ce n'était pas facile à concevoir, pas plus que l'expansion de l'univers ou la théorie des cordes. Mais, rappelons-le, Polycarpe n'était pas tout à fait un mortel commun.
Fanny fouilla dans un de ses sacs de voyage et lui tendit un petit colis parfaitement emballé dans du papier brun aux angles nets. La raison sociale mentionnée sur l'étiquette autocollante l'intrigua : armurerie, coutellerie Saint-Claude.
-Qu'est-ce que... ? Il ne fallait pas...
Il la regardait avec ahurissement et joie : un cadeau, pour lui ! Elle était merveilleuse. Les deux pans de sa moustache se relevèrent de façon guillerette. Il le déballa soigneusement parce qu'il avait l'intention de réutiliser le papier, ouvrit un boîtier et à sa grande surprise découvrit... une pipe.
- C'est que je ne fume plus depuis quinze ans, se désola-t-il.
- Ça ne fait rien. Regardez, c'est une Peterson. J'ai trouvé pour vous la pipe de Sherlock Holmes. Un détective, ça possède une pipe !
- Je ne veux pas vous contredire au moment de votre arrivée, Fanny, mais il n'y a aucune description de la pipe de Sherlock Holmes dans les livres de Conan Doyle. Ce sont les illustrateurs qui ont inventé la forme de sa pipe.
- C'est Magritte à l'envers, alors : ceci n'est pas une pipe !
- Ah, ah ! rit-il. Très juste ! Eh bien... D'accord ! Ceci est une pipe de détecteur de crimes !
Il se colla le tuyau dans la bouche, en prenant l'air soupçonneux, puis l'admira à bout de bras.
- Et si je la faisais monter en enseigne au-dessus de ma porte ? Qu'en pensez-vous Imogène ?
- C'est une idée excellente, Poly. Je pourrais même en vendre des répliques dans mon commerce, sous l'appellation plagiaire de « Pipe de Polycarpe ».
Elle ajouta avec dérision :
- Maintenant que vous êtes célèbre au village.
- Han, han, grimaça-t-il. Merci, merci beaucoup Fanny. Allez, tiens ! Je vous fais la bise !
(...)
09:12 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : romans | Facebook | | Imprimer | |
14 janvier 2010
atelier d'écriture
Si vous habitez dans la région de Tours, venez nous rejoindre.
J'anime l'atelier sur le thème : Récit (s) de vie (souvenirs, anecdotes, témoignages)
Objectif : Donner un avenir à son passé
S'inscrire auprès de la MJC de Ballan, tel : 02.47.67.69.63 (48 euros pour l'année ; une séance par mois)
18:18 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
28 décembre 2009
J-3
18:42 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
08 décembre 2009
Nouveau ! L’association des auteurs et éditeurs en touraine
salon du livre à Loches (37)
L'association des auteurs et éditeurs en Touraine organise son premier Salon du livre à Loches, le samedi 12 décembre de 10h à 18h, dans la salle du Moulin des Cordeliers.
60 auteurs et éditeurs en Touraine sont attendus : les ouvrages présentés seront donc tous, d'une manière ou d'une autre, « made in Touraine ». Sur les tables, de belles idées de cadeau pour Noël, avec une dédicace de l'auteur ou de l'illustrateur : romans, polars, livres d'histoire, ouvrages régionaux, recueils de poésie, albums pour la jeunesse...
Ce salon est organisé avec le concours des libraires lochois et le soutien de la communauté de communes Loches Développement.
Contacts :
Odile Ménard 02 47 59 17 74
Hugues de Chivré 02 47 92 70 52
et moi : 02.47.50.19.09
12:21 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livres, romans, littérature, editions, auteurs, ecrivains | Facebook | | Imprimer | |
21 novembre 2009
C 2 l'art ?
L’œuvre achevée constitue l’artiste ; et non la posture.
Aucun créateur d’œuvres d’art – et notamment littéraires – ne peut faire l’économie d’une réflexion sur l’acte de création.
L’art ne peut pas être d’impulsion.
La réflexion sur la nécessité de l’art (ses objectifs et ses sources d’inspiration) nourrit l’œuvre, la cadre, la justifie.
Il n’y aurait pas d’art dans un monde de robots, où chacun n’est que l’avatar de l’autre, non pas parce que les robots sont des machines mais parce qu’ils n’ont pas de faille existentielle.
L’art puise son inspiration dans les failles, les fissures, les fêlures des êtres humains, ainsi que dans les infinies différences et les infinies ressemblances entre eux.
La combinaison des composants ADN ainsi que les aléas émotionnels et affectifs produisent une telle incommensurable diversité de personnes qu’il devient possible aux personnages de fiction de devenir aussi vrais que des êtres réels.
Quand leurs « inventeurs » ou leurs auteurs disparaissent, les personnages subsistent dans la mémoire collective comme des ancêtres communs.
Et quand les années passent, voire les décennies ou même les siècles, les personnages de fiction se fondent dans la foule des personnes ayant vraiment existé, ce que confirment quelque fois des adaptations vidéo.
Les personnages que l’artiste a fabriqué avec de la matière humaine ont pris chair et, s’incrustant dans notre mémoire collective, notre généalogie, notre culture, ils deviennent notre propre métaphore.
Nous gagnons tous un peu de leur immortalité.
C’est la revanche de la fragilité humaine sur l’implacable horloge du temps.
Allez faire un tour ici : fan2romanspoliciers.centerblog.net/
15:49 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : livres, romans, littérature, les gens | Facebook | | Imprimer | |
02 octobre 2009
Prochaines rencontres Auteur/Lecteurs
à noter : le lien vers mon site est devenu (malgré moi) : www.editionstuttiquanti.com/index.htlm.htm
***
Je présente et dédicace mon dernier roman "Criminelles" et ma série policière des "Polycarpe" dans les lieux suivants :
- Bibliothèque de Saint-Avertin, sous l'Atrium :
jeudi 8 octobre à 20h30
renseignements : Mme Griguer
tél : 02.47.27.81.50
- Bibliothèque pour Tous, rue george Sand à Tours :
formule "café littéraire" : jeudi 22 octobre à 15h
renseignements : Mme Blondiaux
tél : 02.47.20.21.90
- Bibliothèque de Bléré, MJC :
vendredi 23 octobre à 20h3O
renseignements : Mme Bobinet
tél : 02.47.30.39.10
- Saint-Cyr Accueil loisirs, manoir de la Tour:
dimanche 15 novembre, de 10h à 18h
renseignements : 02.47.41.13.55
Interviews :
- en direct : Sur France Bleu Touraine, chez Adrien Lacasseigne :
lundi 12 octobre entre 11h et 11h30
- en différé : Sur Radio St-Martin :
mardi 27 octobre à 17h
Atelier d'écriture :
- à la MJC de Ballan-Miré, tous les mois
Première séance le samedi 10 octobre à 14h30
renseignements : Mme Labal
tél : 09.75.97.47.71
Insolite :
dédicace à La Boulangerie Pitault
à Savonnières, samedi 21 novembre de 10h à 13h
renseignements : Roselyne Pitault
tel : 02.47.50.00.34
Prochain Salon du livre :
à Châteauroux, dimanche 29 novembre
sur le stand de la librairie itinérante "Les Chemins du livre"
à suivre...
10:21 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livres, littérauture, romans, polars, dédicaces | Facebook | | Imprimer | |
31 août 2009
Forêt des livres 2009
17:56 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, salons et dédicaces | Facebook | | Imprimer | |
25 août 2009
Ma rentrée littéraire...
J'ai fait une toute petite infidélité à Polycarpe Houle en interrompant l'écriture du 5ème volume : ("POLYCARPE, LE CRIME DE RIVER HOUSE") pour remettre en forme un roman policier psy intitulé : CRIMINELLES dont je repoussais toujours l'épreuve ingrate de la correction, mais j'ai relevé les manches et le voici :
16:06 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livres, salon, presse, éciture, lecture, loisirs | Facebook | | Imprimer | |
14 mai 2009
1er Salon du livre de Saint-Cyr-Sur-Loire
14:40 Écrit par Claudine dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | | Imprimer | |
07 avril 2009
« écriteur » et « autoriste » : nouveaux mots-valises.
2 nouveaux mots-valises : « écriteur » pour « écrivain » + « créateur » et « autoriste » « auteur + scénariste »
Je suis toujours frappée par la naïveté de certains de mes interlocuteurs qui croient dur comme fer qu’un écrivain peut écrire plusieurs romans dans une année, autrement dit en temps réel de frappe à la machine, sans prendre en compte l’approche thématique, la technique d’écriture, etc. Je dis bien « écrire », et non pas enregistrer sur dictaphone ou jeter des phrases sur un papier rewritées ensuite par des rédacteurs... Cette croyance est déjà humiliante pour les "écrivains-créateurs" (écriteurs) qui passent pour laborieux ou fainéants. Ce qui est plus grave, c’est que ce mythe du génie prolixe est entretenu par les éditeurs, les critiques, les médias, les libraires et les lecteurs eux-mêmes. Rumeur qui éclot sur le terreau de la rentabilité et du snobisme, bien entendu, et qui se nourrit de l’ignorance du métier d'écrire. Alors qu’on s’offusque, qu’on s’indigne de faux en peinture, je n’entends nulle voix s’étonner de ce type de mystification en matière de littérature... Alors qu'on est extrêmement pointilleux sur le "droit à l'image", on dirait que c'est "normal" d'utiliser frauduleusement un nom d'auteur, un personnage, la "bible" d'une série...
Un exemple nous est fourni par l’actualité au moment où sort en salles une adaptation de OSS 117. Si les 3 premiers OSS 117 ont été écrits par Jean Bruce, tous les autres ont été écrits par sa femme, Lucette, sur la demande de l’éditeur. Voir le site : http://www.oss117.org/portrait_josette.html Et madame Bruce qui n’avait donc pas la vocation d’auteur au départ s'avère capable de « pondre » jusqu’à 10 bouquins dans l’année 76 ! Fichtre.
Je crois vraiment qu’on devrait faire un distinguo entre « écriteur » et « autoriste ».
14:31 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : écriture, littérature, société, divers | Facebook | | Imprimer | |
27 novembre 2008
Polycarpe, le nombre d'or
Depuis Juin dernier, je n'ai pas écrit la moindre note et pourtant vous êtes plus de 1000 à avoir visité ce blog ce mois-ci. Je vous remercie beaucoup de votre passage.
J'attends quelques visiteurs supplémentaires, ayant donné l'adresse dans des écoles où je rencontre les élèves, ainsi qu'aux adhérents des bibliothèques où je suis invitée. A l'intention de ces lecteurs et de ce public, mais aussi pour tout ceux qui suivent les "Aventures de Polycarpe", je propose ci-dessous quelques réflexions sur mon métier d'écrivain, en réponse aux questions qu'on me pose le plus souvent.
· Les personnages dans les « Polycarpe »
Ils sont totalement inventés même s’ils possèdent certaines caractéristiques physiques ou morales des personnes que je rencontre ou que je croise parfois juste quelques minutes. J’ai une nature empathique qui me permet de comprendre ce que les gens pensent ou ce qu’ils éprouvent. Un écrivain est toujours un peu médium. Et quand je suis frappé par un trait de caractère, une attitude particulière, sans même le vouloir, il se grave dans ma conscience et un jour ça ressort dans un livre.
Pour plagier la célèbre phrase de Flaubert : « Madame Bovary, c’est moi », je crois que Polycarpe Houle, c’est en effet mon alter ego. Il représente certaines valeurs auxquelles je tiens : une sorte de nonchalance caustique, le goût de son prochain, l’idée que le bonheur avec un grand B n’existe pas, qu’il faut savoir apprécier les petits bonheurs simples au quotidien.
[Quand j’ai écrit le Poulpe, j’ai caricaturé les personnages pour les besoins du genre. Je me suis bien amusée mais c’était un peu une BD romancée.]
Étant sociable et assez idéaliste sur la nature humaine, je me retrouve souvent en porte-à-faux avec la réalité souvent décevante et, au final, ça me rend caustique et anticonformiste. Ainsi, dans mes livres, j’aime bien dénoncer les gens trop conventionnels, dominateurs ou matérialistes. En revanche j’épargne les personnes gentilles et pourvues de bon sens, pas forcément belles ni surdouées, car pour moi, ce sont elles qui font progresser l’humanité. Évidemment, pour ne pas tomber dans la guimauve, je compense par l’humour et par le surréalisme de certaines situations.
· Influences et objectifs
Je m’inscris dans la tradition des Gaston Leroux avec son Rouletabille (dans « le mystère de la chambre jaune » ou « le parfum de la dame en noir », surréalistes et même parfois burlesques) des Agatha Christie avec son Hercule Poirot, des Léo Malet avec son Nestor Burma, voire des Maurice Leblanc avec son Arsène lupin, y compris Tintin d’Hergé, à des degrés divers, tous auteurs de séries et créateurs de personnages qui occultent leurs créateur ! Sans oublier le grand Molière. Et Boccace, qui montre une humanité tellement drôle et vraie dans le « Décaméron ». D’ailleurs, dans le dernier Polycarpe, j’inclus trois contes de mon invention qui sont écrit un peu « à la manière » de Boccace. Les noms de mes personnages, dans mes livres, sont un discret hommage à ces maîtres.
Comme chez ces auteurs, je ne me complais pas dans les scènes de crime, le meurtre n’est pas une fin en soi mais l’élément déclencheur d’une petite saga, d’un ballet de personnages pittoresques. L’enquête, plus ou moins aléatoire, est un prétexte à mettre en évidence des relations humaines. Franchement, si je peux faire passer une petite pépite d’humanité dans mes histoires, distraire et amuser les lecteurs, j’aurais réussi mon pari d’auteur.
Tous les auteurs cités se considéraient comme des écrivains mineurs, destinés à l’oubli, or ils font, au contraire, partie de notre culture, de notre inconscient collectif. Ce qui prouve que montrer l’humain au travers d’un comique des situations, d’une apparente « légèreté de l’âme » touche plus que les tragédies et les états d’âmes narcissiques. (Molière a largement supplanté Corneille et, par exemple, à mon humble avis, je ne crois pas que les coucheries de Mmes Angot, Millet ou Castillon, apportent beaucoup à l’humanité et franchiront la postérité)
Mes Polycarpe ne sont pas des polars. Ce sont les éditeurs et les libraires qui classent sous l’appellation « polar » tous les récits avec meurtre. À ce compte-là, « Le rouge et le noir » de Stendhal ou « L’étranger » de Camus sont des polars ! Cette classification a des raisons diverses qui seraient fastidieuses à énumérer mais pour faire simple, on a voulu complaire au public qui lit peu et le pousser à acheter des livres aux relents de faits divers.
Le mot « polar » est péjoratif, qu’on le veuille ou non. Qu’on ne se méprenne pas, je ne critique absolument pas ni les gens qui lisent ces livres ni les auteurs de ces livres que j’écris moi-même (cf. mon Poulpe) et que je lis d’ailleurs volontiers, je conteste seulement les amalgames de genres qui dénient le travail littéraire.
Sans en avoir l’air, dans mes Polycarpe, j’explore certaines techniques d’écriture parfois complexes. Je vous donne un scoop : les Polycarpe sont construits sur 2 niveaux de lecture ! On peut lire les Polycarpe comme des petites chroniques rurales légères ou comme des romans de vraie littérature.
Je fais beaucoup d’efforts pour écrire simplement car je veux être un auteur populaire. Et je suis heureuse de constater que c’est le cas, mes lecteurs n’appartiennent pas à « l’intelligentsia », caste qui me sort par les yeux.
Par ailleurs, même si je fais souvent remarquer que le décor de mes Polycarpe s’inspire de Crissay sur Manse, en Touraine, je récuse l’étiquette d’auteur « régionaliste », très à la mode en ce moment, qui fait l’éloge de son petit trou de campagne ou de son quartier urbain, à l’heure de l’Europe et de la mondialisation. Rangerait-on aujourd’hui Balzac sur le rayonnage « régionaliste » parce qu’il situe « Les illusions perdues » à Angoulême ? C’est un peu ce qui se passe actuellement.
· Le métier d’écrivain
Écrire un livre, c’est un travail qui demande une discipline et une disponibilité d’esprit. Pour concilier l’écriture avec la vie de famille, j’écris aux heures dites « de bureau ». Au plus fort de la création, une fois que je suis vraiment plongée dans mon univers fictif, je ne sais plus quel jour on est, si on est en été ou en hiver, car je suis transportée dans un monde virtuel. Je mets en moyenne un an à écrire un livre (avec les variations dues aux aléas de l’existence). Ainsi un roman qui se passe sur trois ou quatre semaines en été, vous l’écrivez alors qu’il gèle dehors… Il faut donc vraiment se projeter dans une autre dimension pour éprouver les sensations physiques de ses personnages.
C’est un métier qui ne fait vivre qu’1 pour 1000 auteurs. Les écrivains sont obligés d’avoir un job à côté, comme Le Clézio, le prix Nobel. Ou alors, ils sont issus de familles riches et aisées (comme Beigbeder, Dujardin ou même Amélie Nothomb, par exemple).
· Le regard des autres
Plus une personne est instruite, plus elle est consciente et respectueuse du travail d’écrivain. La majorité des gens s’imaginent qu’un livre est en quelque sorte prémâché et qu’il suffit de transcrire un texte qu’on aurait préalablement en tête par la grâce du Saint-Esprit… Pour beaucoup, écrire n’est pas un travail, mais un passe-temps de je-m’en-foutiste qui vous laisse entièrement disponible.
· Pourquoi avoir fondé ma maison d’édition « Tutti Quanti » ?
Je fais court, en trois phrases :
J’ai été publiée à La Baleine-Le Seuil, pour mon POULPE. J’ai signé le contrat classique habituel qui me retire, à moi et mes ayants droit, la propriété littéraire de mon œuvre pendant un siècle, je ne suis pas libre de vendre ce livre ou d’en publier un extrait. Rémunération : 2% !
Mes deux premiers Polycarpe ont été publiés par les Éditions Odin. Même contrat abusif me retirant la propriété littéraire avec cette fois 5% de droits d’auteur et l’obligation d’être présente à tous les salons, dédicaces, rencontres, etc. L’éditeur m’avait dit qu’il attendait quatre ou cinq Polycarpe pour négocier mon contrat avec un plus grand éditeur mais à son seul profit ! Je n’aurais rien gagné et je n’avais rien à dire.
Enfin, le turn-over des publications à l’heure actuelle privilégie les « coups éditoriaux » qui doivent se vendre très vite en grand nombre, au détriment des autres publications, quelles que soient leur qualité littéraire, qui disparaissent des rayons à court terme.
Le pot de terre contre le pot de fer…
J’ai donc rompu mon contrat d’édition et j’ai relevé mes manches. Mais pour ne pas me ruiner, je dois tout faire. Après l’écriture, je relis, corrige, mets les textes en forme, je dessine et compose mes couvertures, j’apporte à mon imprimeur une clé USB qu’il n’a plus qu’à insérer dans sa machine numérique. Je fais ma promo dans les médias, je visite les librairies et les maisons de presse, je vais sur les salons de la région Centre et même au-delà, je fais la comptabilité, établis mes factures, tiens le compte des dépôts de livres, relance les commerçants – qui ne payent que contraints et forcés. Pour être visible, j’ai créé un site Internet moi-même, et j’ai dû me familiariser avec divers logiciels.
A très bientôt...
16:25 Écrit par Claudine dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook | | Imprimer | |
16 mars 2008
C'était il y a un mois...
23:51 Écrit par Claudine dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : on s'en fout | Facebook | | Imprimer | |
04 mars 2008
Atelier d'écriture : 1000 signes pour 1 mot
Le mot "Ballet"
Vous êtes en lévitation au dessus de l’orchestre, les mains crispées sur le velours rouge du balcon. Dans le décor pastoral, de graciles jeunes filles en tutus blancs et collants roses volètent comme des papillons, gambadent comme des faons, piquètent le plancher de leurs pointes de satin tandis que leurs bras les font planer.
Effarouchées par l’irruption d’un jeune faune bondissant, elles s’écartent en une inflorescence, happées par un invisible lasso qui les désarticule. Les bustes tendus s’arquent pour fendre l’air. Les bras souples et les doigts effilés ondoient comme des queues de comètes. Elles glissent en apesanteur vers un nuage du décor où elles se blottissent, tourterelles apeurées et frémissantes.
Surgit alors l’Étoile, nimbée de lumière, poupée grêle nichée dans une vapeur de tulle, elle encercle le faune d’entrechats qui l’étourdissent. Un essaim d'anges soulève le faune endormi - bras et jambes faseillent avec frénésie - et l’emporte, évanoui, dans la brume de votre mémoire.
18:43 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : écriture | Facebook | | Imprimer | |
20 février 2008
Désolée, ça casse l'ambiance... saga d'une bayboumeuse, adolescence (suite)
20:40 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : bd, société, psy, tout et rien... | Facebook | | Imprimer | |
15 février 2008
mes dernières vacances, suite...
17:55 Écrit par Claudine dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : bd, famille, société, psychologie | Facebook | | Imprimer | |
14 février 2008
Mes dernières vacances...
19:20 Écrit par Claudine dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : bd, littérature, société, psychologie | Facebook | | Imprimer | |
10 février 2008
saga d'une babyboumeuse (adolescence)
19:56 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : BD, littérature, société, psychologie | Facebook | | Imprimer | |
29 janvier 2008
saga d'une babyboumeuse - enfance
10:30 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : BD, littérature, psy, société | Facebook | | Imprimer | |
16 janvier 2008
saga d'une babyboumeuse (adolescence)
18:40 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : BD, dessins, littérature, société, psychologie | Facebook | | Imprimer | |
02 janvier 2008
Saga d'une babyboumeuse - enfance (reprise)
10:55 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : société, dessins, BD, art, littérature | Facebook | | Imprimer | |
22 décembre 2007
Après l'oie farcie, les huitres, les gâteaux... On se retrouvera en 2008 !
18:20 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : tous les tags | Facebook | | Imprimer | |
11 décembre 2007
saga d'une babyboumeuse - enfance (suite)
18:55 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (16) | Facebook | | Imprimer | |
06 décembre 2007
Saga d'une babyboumeuse - enfance (suite)
23:22 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : BD, dessins, société, psychologie... | Facebook | | Imprimer | |
28 novembre 2007
Saga d'une babyboumeuse - enfance (suite)
20:04 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook | | Imprimer | |