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les personnages de fictions

   banniere_petite détectives.jpgL’œuvre achevée constitue l’artiste ; et non la posture.
  Aucun créateur d’œuvres d’art – et notamment littéraires – ne peut faire l’économie d’une réflexion sur l’acte de création.
  L’art ne peut pas être d’impulsion.
  La réflexion sur la nécessité de l’art (ses objectifs et ses sources d’inspiration) nourrit l’œuvre, la cadre, la justifie.
  Il n’y aurait pas d’art dans un monde de robots, où chacun n’est que l’avatar de l’autre, non pas parce que les robots sont des machines mais parce qu’ils n’ont pas de faille existentielle.
  L’art puise son inspiration dans les failles, les fissures, les fêlures des êtres humains, ainsi que dans les infinies différences et les infinies ressemblances entre eux.
  La combinaison des composants ADN ainsi que les aléas émotionnels et affectifs produisent une telle incommensurable diversité de personnes qu’il devient possible aux personnages de fiction de devenir aussi vrais que des êtres réels.
  Quand leurs « inventeurs » ou leurs auteurs disparaissent, les personnages subsistent dans la mémoire collective comme des ancêtres communs.
  Et quand les années passent, voire les décennies ou même les siècles, les personnages de fiction se fondent dans la foule des personnes ayant vraiment existé, ce que confirment quelque fois des adaptations vidéo.
  Les personnages que l’artiste a fabriqué avec de la matière humaine ont pris chair et, s’incrustant dans notre mémoire collective, notre généalogie, notre culture, ils deviennent notre propre métaphore.
  Nous gagnons tous un peu de leur immortalité.
  C’est la revanche de la fragilité humaine sur l’implacable horloge du temps.

Écrit par Claudine Lien permanent | Commentaires (0)

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