16 juin 2014
Polycarpe sur vos tablettes...
(Polycarpe à 59 ans lors de son séjour à 'River House')
Les « Polycarpe » disponibles en e-books (environ 7 €) téléchargeables ci-dessous
(il suffit de cliquer sur les liens) :
1 – NUMILOG
http://numilog.com/Pages/Recherche/ResultatRecherche.aspx?mode=br&titre=&auteur=Claudine+Chollet
2 - AMAZON
3 – KOBO-FNAC
http://store.kobobooks.com/fr-FR/Search?Query=Polycarpe
4 – GOOGLE
https://play.google.com/store/search?q=les%20aventures%20de%20Polycarpe&c=books&hl=fr
11:25 Écrit par Claudine dans Blog, e-book, littérature, publications, roman policier | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
23 mai 2014
Y a pas de mal à en dire du bien !
J'avais complètement oublié que j'avais envoyé le manuscrit du"Crime de River House"au site "Nouvelles Plumes", avant sa publication, un site sur lequel les lecteurs donnent leurs appréciations.
Exemple : mariepauleR, 50 ans, psychothérapeute donne son avis :
En une phrase:
livre très agréable à lire, avec un suspense qui nous maintient en haleine et nous fait emettre de nombreuses hypothèses... nous avons hâte de le finir!l' l'écriture est fluide et nous nous prenons très vite au" jeu" devenant "partenaire" des personnages principaux, présent avec eux sur les différents lieux d'actions ou de souvenirs...
J'ai particulièrement apprécié:
très bonne écriture; noms originaux, histoire qui mèle passé et présent dans une écriture dynamique et actuelle; personnages interessants et qui peuvent tous être les "meurtriers"!
Autres commentairesStyle littéraire:
très bien écrit (un seul "a" sans accent qui en aurait mérité un au fil des 256 pages !) alternance entre rythme "stressant" et rythme apaisant; les scènes sont très "réalistes" et l'on se projete sur le site facilement
Mon sentiment sur le titre du livre:
adapté! et correspondant au contenu
Ce que je pense des personnages:
Polycarpe, Imogène, Forban,des prénoms inimaginables!!!! mais avec des personnalités attachantes et très présentes! nous les suivons avec attention et plaisir!
Ce que je pense du thème général du livre:
il mèle passé et présent, sentiments et expériences,questionnements quant à la personne qui partage votre vie.... très interessant!
Ce livre ferait-il un bon film ?
oui, avec des acteurs qui ont une "présence" forte; les possibilités sont nombreuses et les hypothèses jamais certaines... avec en plus des sites que l'on imagine aisement.. oui, un bon film en perspective!
C'est cool, non? Il y a ainsi une dizaine d'avis super favorables...
C'est ici :http://www.nouvellesplumes.com/docs/evaluation.php?id=218...
17:45 Écrit par Claudine dans Blog, discussion, langue, langage, littérature, Livre, publications, roman policier, sens des mots | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
17 avril 2014
e-book ou papier? that's the bad question...
Dans les deux cas, the bad answer.
Perso, j'aime les deux, et vous?
Inutile de s'étriper sur ce sujet...
C'est comme le réchauffement de la planète, la gauche et la droite, les chrétiens et les musulmans... c'est toujours le besoin d'avoir raison, une histoire de cerveau reptilien, de pouvoir... y a jamais quelqu'un qui a tort et l'autre qui a raison...
On ne vit pas dans un western !
23:28 Écrit par Claudine dans art, bizarreries, Blog, Ce qui ne me plaît pas, copyright, e-book, femmes, interviews, langue, langage, littérature, Livre, livre audio, publications, roman policier, salons et dédicaces, sens des mots | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
05 février 2014
"Les pavés de l'enfer" : e-book gratuit à télécharger.
Pour les amateurs du genre polar "humoristique" :
nouvelles primées dans divers concours...
à télécharger gratuitement sur vos ordis, tablettes et liseuses !
Suivre ce lien :
15:41 Écrit par Claudine dans art, association, Blog, contes et légendes, e-book, langue, langage, littérature, Livre, publications, roman policier | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
03 février 2014
Polycarpe à dispo des aveugles et des mal voyants...
Info à transmettre auprès des mal voyants, aveugles, personnes âgées...
Le vieux logis" a été placé sur le Serveur National des Donneurs de Voix (http://livres.advbs.fr). Ce serveur regroupe les meilleurs enregistrements en provenance des 120 bibliothèques sonores de France.
Il est accessible à tous mais seuls les non-voyants peuvent récupérer, par l'intermédiaire de leur bibliothèque sonore, les enregistrements qui les intéressent.
(Pour la petite histoire : cette couverture du "Vieux Logis" représente la maison de ma chère grand-mère qui était elle-même aveugle.)
Lien vers le résumé sonore :
http://livres.advbs.fr/resume.php?id=4321
Merci à Bernard Lassalle, pour cette création sonore du premier volume des Polycarpe... en attendant la suite... qui permettra aux non et mal voyants de passer un agréable moment.
11:08 Écrit par Claudine dans association, Blog, langue, langage, littérature, Livre, livre audio, Loisirs, publications, roman policier | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
16 juillet 2013
Amateurs de romans policiers et de BD : Tous à Concarneau !
Téléchargez le programme complet : ici !
19 juillet au 21 juillet 2013
Festival du Polar "Le Chien Jaune"
Cette année, le thème est "polar et musique" avec un éclairage sur les années 60 : conférences à la bibliothèque, soirée jazz avec Major Swing le samedi soir, courts-métrages polar...
Exposition BD- music à la bibliothèque du 01 au 31 juillet.
Quai d'Aiguillon, sous chapiteau.14:48 Écrit par Claudine dans art, Blog, discussion, insolite, interviews, langue, langage, littérature, Livre, Loisirs, publications, roman policier, salons et dédicaces | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | | Imprimer | |
21 mai 2013
L'AVENTURE D'UNE ECRITURE
Dans le cadre des FLORILEGES CULTURELS, le 2 juin à 14 heures, j'interviens au Manoir de la Tour, à Saint-Cyr-sur-Loire sur le thème : "L'AVENTURE D'UNE ECRITURE".
Vous trouverez dans la rubrique "pages" ci-contre la totalité de l'intervention dont voici, ci-dessous, l'introduction.
Nous devons à Jean Ricardou dans Pour une théorie du Nouveau roman, essais, Seuil, collection « Tel Quel », Paris 1971, cette figure littéraire appelée chiasme : « le nouveau roman n’est plus l’écriture d’une aventure mais l’aventure d’une écriture ».
Remettons cette phrase dans son contexte des années 70 où on brûlait symboliquement les œuvres antérieures, on faisait « table rase » du passé - je le sais : je lisais « Tel Quel » ; c’était Fahrenheit 451 (de Ray Bradbury publié en 1953). Au bûcher Flaubert, Balzac... et tous les auteurs dits « bourgeois » !
Comme toujours, les théories les plus radicales s’émoussent heureusement avec le temps : le roman traditionnel non seulement n’a pas disparu mais reste prisé des lecteurs, publié par les éditeurs, commenté dans les cafés littéraires et bien présent sur les rayons de bibliothèques.
« L’écriture est une aventure » parce qu’écrire est une exploration, l’écrivain part en terra incognita sur la page blanche.
Quand l’explorateur Christophe Colomb est parti vers l’Inde, il ne savait pas qu’il découvrirait l’Amérique. Ce phénomène de sérendipité est inhérent à la création littéraire (sérendipité : découverte de quelque chose par accident et sagacité alors que l'on est à la recherche de quelque chose d'autre) : à condition de souquer ferme : ce n’est pas en écrivant ce qui passe par la tête, n’importe comment, qu’il se produira des découvertes miraculeuses et que nous aborderons les rivages de l’art littéraire.
La littérature est une écriture raisonnée.
Mais l’écriture n’est pas raisonnée en soi ; elle l’est en tenant compte des lecteurs pour lesquels l’auteur écrit, elle l’est par rapport à la façon dont les lecteurs vont recevoir le récit. Si j’écris un roman historique ou Harry Potter ou si j’inclus ou non du porno dans mon roman, je toucherais un lectorat ou un autre : les fous de lecture, les liseurs désinvoltes, les lecteurs snob, les érudits ?
En choisissant un genre de littérature, l’écrivain sélectionne un certain lectorat.
Objet lisible / œuvre littéraire
La littérature propose au lecteur de vivre sur le mode imaginaire une expérience qu'il ne pourrait pas vivre dans la réalité.
L’art d’écrire, c’est être capable de rendre cette expérience vraisemblable.
C’est plus qu’un savoir-faire, qui ferait de la littérature un travail d’artisan d’art, mettant en œuvre un certain nombre de procédés transmis d’une génération à l’autre. L’objectif de la transmission d’un savoir-faire étant justement d’éliminer l’aventure. Pour composer une œuvre littéraire, le savoir-faire est nécessaire mais pas suffisant.
Si vous avez appris toutes les techniques, vous ferez peut-être un objet lisible et pourquoi pas plaisant, mais vous n’aurez pas fait une œuvre littéraire.
... à suivre dans la colonne "pages" ...
10:08 Écrit par Claudine dans art, association, Blog, discussion, langue, langage, littérature, Livre, Loisirs, publications, roman policier, salons et dédicaces, sens des mots | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
09 décembre 2012
La SGDL prend la défense des auteurs, à l'heure du numérique
Adhérente de la Société des Gens de Lettres, j'ai assisté à une réunion d'information de mardi 4 décembre à Orléans, animée par Geoffroy Pelletier et Valérie Barthez, qui peut intéresser mes confrères et consoeurs écrivains.
En voici le compte-rendu.
Tapisserie d'Aubusson sur un carton de Georges Rohner, 1956, hôtel de Massa, dépôt du Mobilier national
George Sand assise avec son éventail, avec Gustave Flaubert, Honoré de Balzac, Victor Hugo, Alexandre Dumas.
Une fois n’est pas coutume, la SGDL descend en province, pour nous parler des droits d’auteur, des contrats d’édition et de la cession des droits numériques.
Présentation de la SGDL
Fondée en 1818 par nos illustres écrivains du XIXème, dans le but de défendre les auteurs et leurs droits.
Pour être adhérent, il faut avoir publié au moins un livre à compte d’éditeur.
Pour être sociétaire, il faut avoir publié au moins six livres à compte d’éditeur.
Il y a aujourd’hui 6000 adhérents.
En 1929, l’immeuble de la SGDL, l’hôtel de Massa, qui se trouvait sur les champs Élysées a été déplacé pierre par pierre à son adresse actuelle, 38 rue du Faubourg-Saint-Jacques, dans le 14ème .
La SGDL a un rôle social, juridique (les adhérents peuvent consulter avant de signer un contrat, un rôle de formation et d’information.
Pour tous, elle a une activité de dépôt de manuscrits papier et numérique, protégé et daté grâce au système « Cléo ».
Elle représente les auteurs auprès du gouvernement et des institutions européennes. Elle travaille à remettre en lecture les œuvres indisponibles et les œuvres orphelines.
C’est une instance de liaison entre les auteurs et les éditeurs, en particulier le SNE, syndicat national des Editeurs qui comprend les plus grands éditeurs français. Elle défend les droits d’auteur. Elle décerne et dote un prix littéraire annuel.
Elle organise des manifestations toute l’année, dans les médias, les forums et elle est présente tous les ans au cœur du Salon du Livre de Paris en partenariat avec la SCAM, la charte des auteurs jeunesse et la TLF (les traducteurs).
La SGDL constitue un catalogue des coordonnées des ayants-droits des écrivains pour ressortir de l’oubli des œuvres indisponibles ou pour retrouver les auteurs des œuvres orphelines.
La SGDL ne perçoit aucune subvention pour garder toute sa liberté d’action.
La propriété intellectuelle et les droits d’auteur
Les droits de l’auteur se décomposent en droit moral et droit patrimonial.
· Le droit moral repose sur la personne de l’auteur. Il est incessible, imprescriptible et inaliénable.
Les attributs du droit moral sont les suivants :
- Droit de divulgation (l’auteur choisit de communiquer son œuvre au public)
- Droit à la paternité (obligation de mentionner le nom ou le pseudo de l’auteur)
- Droit au respect de l’œuvre (l’éditeur ne peut pas modifier le texte sans l’accord de l’auteur)
- Droit de retrait ou de repentir (possibilité de retirer son œuvre du commerce moyennent indemnisation de l’éditeur)
Le droit au respect est remis en cause avec le numérique : quid du découpage des textes, de la vente au chapitre, de la diffusion d’extraits ? C’est une atteinte à l’intégrité de l’œuvre.
· Le droit patrimonial recouvre :
- le droit de reproduction
- le droit de représentation
Ces droits sont limités dans le temps. Les droits d’une œuvre sont protégés 70 ans après la mort de l’auteur (+ 30 ans pour les auteurs morts pour la France).
Le contrat d’édition
I – Le contrat d’édition doit être écrit (le premier tirage doit être indiqué)
II – Obligations de l’auteur :
- remise du manuscrit sous la forme convenue
- garantie de la neutralité, du respect du bon droit
III – Obligations de l’éditeur :
- fabriquer les ouvrages en nombre
- assurer une promotion permanente et suivie
- rémunérer l’auteur
- rendre des comptes annuellement
- garantir le respect du droit moral de l’auteur
IV – Les questions qui se posent :
· La notion de « promotion permanente et suivie » n’a jamais été vraiment définie, en cas de litige la jurisprudence apprécie.
· La durée du contrat , elle est déterminable et non systématiquement celle de la propriété intellectuelle. Sans durée écrite, le contrat est nul
· La rémunération peut être fixée à la proportionnalité ou au forfait. Le pourcentage est toujours fixé sur le prix de vente publique HT. La loi sur le livre numérique veut garantir une rémunération juste et équitable, Ce qui reste imprécis.
· La résiliation pose aujourd’hui quelques problèmes du fait de l’impression à la demande (marché en expansion) qui remet en question la notion de tirage épuisé. et ne permet plus à l’auteur de reprendre ses droits (papier) pour cause d’épuisement du stock.
Il est impossible de distinguer si un ouvrage est l’objet d’un tirage supplémentaire. Le progrès technologique permet d’inverser la notion commerciale d’offre et de demande, ce qui contourne le critère de promotion permanente et suivie.
GESTION COLLECTIVE DES DROITS
- Reprographie :
Le CFC - Centre Français d'exploitation du droit de copie - gère les officines de photocopies des textes, reçoit la rémunération et redistribue l’argent aux auteurs via les éditeurs. Si les livres sont copiés, l’éditeur doit l’indiquer sur la reddition des comptes. Le site de la CFC peut être consulté pour vérifier les copies.
- Droit de prêt :
SOFIA gère les organismes de prêt (bibliothèques). Les adhérents de SOFIA reçoivent directement les sommes de SOFIA, qui collecte les droits sur les livres vendus par les libraires aux bibliothèques, plus un forfait par usager pour les lectures puibliques.
NUMÉRISATION des livres indisponibles
1er Mars 2012 : mise en œuvre par la BNF de la numérisation des livres indisponibles (Constat d’un corpus de 500.000 titres par an qui disparaissent) grâce à une subvention dite « le grand emprunt » qui ne sera certainement jamais remboursé.
C’est SOFIA qui accorde les autorisations de numériser et qui recherche les auteurs ou les ayants-droits des écrivains en publiant chaque année la liste des œuvres numérisables. L’auteur a la possibilité de s’y opposer dans un certain délai (exerçant alors son droit de retrait).
Le projet vise l’exhaustivité des titres numérisés, après la première tranche des 50.000 livres choisis.
Pour ce premier choix, utilisation du filtre « ARO » des livres basés sur ELECTRE.
LES DIFFICULTÉS DU NUMÉRIQUE
- Offre limitée : peu de livres sont numérisables (réplique homothétique du livre papier).
- Revenus limités pour les auteurs : moins de 2% des revenus. Prévisions de 13 à 15% des revenus dans 4 ou 5 ans tous secteurs confondus.
- Marché déstabilisé : c’est un nouveau métier, les gens dans les maisons d’édition sont peu motivés pour se former
- Dimension géographique : comment maîtriser les ventes dans les pays étrangers ?
- Investissement et retour des livres ?
- État déstabilisé qui laisse les choses se faire toute seules : la SGDL veut fixer les règles et les rôles.
- Les auteurs aussi sont déstabilisés : y voient l’occasion de se débarrasser des éditeurs, ont peur de se faire pirater, se posent la question de la protection des textes .
- Durée du contrat d’édition numérique : la prévoir courte en attendant d’y voir plus clair.
DISCUSSIONS AVEC LE SNE (SYNDICAT DES ÉDITEURS)
La SGDL s’est tournée vers les éditeurs avec l’intention d’adapter le code des usages au numérique, voire ensuite envisager une modification législative.
Les associations d’auteurs et la SGDL souhaitaient :
· Des contrats séparés pour le numérique, à durée limitée
· Une rémunération calculée autrement qu’au pourcentage, avec maintien de l’assiette de rémunération même si le livre numérique est vendu moins cher, car moins onéreux.
· Le Bon à tirer numérique approuvé par l’auteur
· Une périodicité plus importante des redditions de comptes avec accès au site de l’éditeur
· Un organisme (le CNL) de récupération et de redistribution des droits numériques comme dans le cinéma.
Sur tous ces points blocage complet des éditeurs. Et notamment sur la durée limitée des contrats : c’est un vrai tabou.
L’éditeur veut tous les droits sur le livre papier et numérique mais, en cas de rupture, veut garder le droit numérique.
La SGDL défend, d’une manière globale :
- la possibilité pour l’auteur de récupérer ses droits numérique ou papier) si le titre ne marche pas,
- la durée limitée de la cession des droits,
- une définition précise de la notion « d’exploitation permanente et active » avec diffusion de l’œuvre,
- et en cas de non respect de la reddition des comptes, la rupture pure et simple du contrat.
Les éditeurs jouent la montre, forts de ce que les auteurs signent actuellement des contrats en leur défaveur.
Mise en place d’une commission pour rédiger un code des usages numériques et poser des principes.
Constat que certains auteurs plus téméraires obtiennent des avantages que le SNE refuse d’admettre en général.
Une nouvelle phase de discussions s’annonce, en attendant un projet de loi pour 2013...
22:42 Écrit par Claudine dans art, association, Blog, discussion, littérature, Livre, publications, roman policier | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
02 septembre 2012
Anecdote survenue à La Forêt des livres
Je dédicaçais mes romans dimanche dans l’ambiance champêtre – popu-chic – de la Forêt des livres lorsque deux dames d’allure campagnarde, solidement charpentées et fraîchement permanentées, cinglèrent en direction de mon stand, la figure aimable et réjouie.
Échange sympathique au cours duquel elles me signalent qu’elles ont beaucoup aimé le premier roman de la série des Polycarpe. Je m’apprête à leur proposer le tome 2 quand elles ouvrent un filet à provision (un vrai filet à mailles) qu’elles me tendent : « Mettez-nous la série complète ! » lance l’une d’elle, comme s’il s’agissait de kilos de patates. Vu le prix des livres, je m’étonne et je lance en blaguant : « Auriez-vous gagné au Loto ? ». À ma grande stupéfaction, elles répondent : « Ben presque ! On a gagné au Casino de la Roche-Posay ! » En me distribuant leurs billets de 20 €, elles m’expliquent : « On est venue juste pour vous parce qu’on n’a pas trouvé vos livres en librairie... Et là, on repart prendre un train pour Paris... où on va dépenser nos sous ! À l’année prochaine ! »
Je n’ai même pas eu le temps de proposer ma dédicace qu’elles se dissolvaient dans la foule. J’en suis restée scotchée.
Cette petite anecdote littéraire vaut bien un post sur le blog, non ?
11:18 Écrit par Claudine dans association, Blog, femmes, langue, langage, littérature, Livre, Loisirs, publications, roman policier, salons et dédicaces | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | | Imprimer | |
01 septembre 2012
La rentrée littéraire... en Touraine
Signature Touraine fait sa rentrée à Amboise
Maison de la presse à Amboise
5, quai du Général de Gaulle :
- Samedi 8 Septembre lors de la Journée des écrivains de Touraine, à AMBOISE (Indre et Loire), sur le mail devant la maison de la Presse à partir de 10 h 30
Au cœur de la librairie, en ce moment :
• une table est dédiée à Signature Touraine et ses adhérents : 100 titres, 300 ouvrages. Romans, polars, histoire, patrimoine, jeunesse, art, poésie, témoignages
Samedi 8 septembre, devant la librairie :
• une journée de rencontres avec les auteurs
Eve de Laudec, Richard de Montbrahan, Jacques Beauchamp (Photo en Touraine Editions) et Jean Luneau, Sylvie-Marie Dozolme, Janick Chesneau, Anne Renault, Olivier Bordaçarre, Paul Steiger, Corsaire Editions avec Jacques Jouanneau et Jean-Pierre Simon, Claude Redon, Raoul Garnier, Jacqueline Legris, Claudine Chollet, Sylvie Pouliquen, Irène Turbeaux, Patrick Binet (Ed. PBCO) avec Bernard Briais, Hugues de Chivré (Ed.) avec Ariel Arias et Stéphane Gendron, Odile Ménard (Ed.), Gérard Lechien (Ed. de la Morelle) et Michèle Mialot, Yanick Antigny, Denis Soubieux...
Les autres dates à retenir :
- Samedi 6 octobre, j'anime un atelier d'écriture à la Médiathèque François Mitterrand, près du beffroi à TOURS-NORD, Indre et Loire, à partir de 14 h 30
- Mardi 9 octobre, j'anime une conférence à la médiathèque François Mitterrand précitée, sur le thème du "Roman policier", à partir de 18 h 30
Plus tard...
- Samedi 15 Décembre, rencontre avec mes lecteurs, à la Médiathèque de CHAMBRAY-LES-TOURS (Indre et Loire) à partir de 15 heures.
23:05 Écrit par Claudine dans art, association, Blog, langue, langage, littérature, Livre, Loisirs, publications, roman policier, salons et dédicaces | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
14 août 2012
Dédicaces imminentes ou prochaines...
Je dédicacerai mes "POLYCARPE" et mon dernier livre publié "AMOURANTE BULLE" (Conte Poétique) :
- Vendredi 17 Août sur le marché nocturne de LANGEAIS 37, de 18 h à 23 h
- Dimanche 26 Août à LA FORÊT DES LIVRES (initiée par Gonzague Saint-Bris) à CHANCEAUX PRES LOCHES, Indre et Loire, de 10h à 19h
- Samedi 8 Septembre lors de la Journée des écrivains de Touraine, à AMBOISE (Indre et Loire), sur le mail devant la maison de la Presse à partir de 10 h 30
- Samedi 6 octobre, j'anime un atelier d'écriture à la Médiathèque François Mitterrand, près du beffroi à TOURS-NORD, Indre et Loire, à partir de 14 h 30
- Mardi 9 octobre, j'anime une conférence à la médiathèque François Mitterrand précitée, sur le thème du "Roman policier", à partir de 18 h 30
- Samedi 15 Décembre, rencontre avec mes lecteurs, à la Médiathèque de CHAMBRAY-LES-TOURS (Indre et Loire) à partir de 15 heures.
16:26 Écrit par Claudine dans art, association, Blog, contes et légendes, discussion, femmes, langue, langage, littérature, Livre, Loisirs, publications, roman policier, salons et dédicaces, sens des mots | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
15 mai 2012
Président « normal »... Attention : danger ! Le mot est suspect.
On n’entend plus que cela sur les ondes, depuis les élections du Président de la République. Et je m’étonne qu’aucun journaliste ne tique ! Je suis d’une génération qui, dans le sillage de Foucault, a remis en cause la notion de « folie » qui désignait trop facilement les individus différents, artistes, homosexuels, etc. Je suis d’une génération qui a appris grâce à Soljenitsyne que les Goulags étaient remplis de gens taxés de dérangements psychiatriques parce qu’ils étaient lucides et contestaient la normalité dominante...
Jamais nous ne nous serions autorisés à qualifier une personne de normale parce qu’en creux, cela révèle la folie de l’autre.
Cette nouvelle mode du « normal », c’est plus que louche. Vous ne trouvez pas ? C’est, au minimum, une injure qui ne s’assume pas.
Je pourrais reproduire ici de belles citations piochées sur Wikipédia, mais je me contente de dire ici ma trouille que nous nous retrouvions cernés par des gens brandissant ce critère totalitaire de la normalité...
Je suis consternée de voir les contestataires de naguère brandir cette idéologie de l’homme normal... S’en vanter, l’ériger en valeur que relaye les médias...
J’espère que vous êtes comme moi, indignée !
09:58 Écrit par Claudine dans bizarreries, Blog, langue, langage, sens des mots | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook | | Imprimer | |
21 avril 2012
Le Post de REMI SHULZ* sur mes POLYCARPE et MON POULPE
Mon commentaire à la rubrique "pages", en haut de colonne de droite : ci-contre --->
18:12 Écrit par Claudine dans art, bizarreries, Blog, contes et légendes, insolite, Jeux, joke, langue, langage, littérature, Livre, Loisirs, publications, roman policier, Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : perec, baleine, poulpe, nombre d'or | Facebook | | Imprimer | |
05 avril 2012
Le roman policier, hier et aujourd'hui... (3)
Pour le troisième volet du petit feuilleton culturel consacré au roman policier, je cite John Curran, l’auteur de l’ouvrage paru en 2009 au Masque : Les carnets secrets d’Agatha Christie. John Curran a été autorisé par Mathew Prichard, petit-fils de la romancière, à découvrir et à exploiter ces carnets encore inaccessibles au public.
John Curran évoque ainsi l’âge d’or de cette littérature :
« C’était l’époque des week-ends en maison de campagne animés par la présence d’un assassin, de la petite bonne qui témoignait d’une voix nasillarde, de la pelouse enneigée sans la moindre trace de pas et du policier dépassé quémandant l’assistance du détective amateur perspicace. L’ingéniosité atteignit de nouveaux sommets avec l’embolie fatale provoquée par une seringue hypodermique vide, le timbre-poste empoisonné et le poignard glaçon qui s’évapore après usage (...) Les lecteurs en vinrent à connaître intimement les propriétés de l’arsenic, les subtilités des indicateurs de chemin de fer et les arcanes du Legitimacy Act de 1926. Le Collins Crime Club et le Detection Club furent fondés ; Ronald Knox fit paraître les Dix Commandements du Roman Policier et S.S. Van Dine écrivit ses fameuses Règles.
Et Agatha Christie publia La Mystérieuse Affaire de Style (Son premier roman) qui débutait par cette phrase de défi :
« Je parie que tu n’es pas capable d’écrire un bon roman policier. »
Comme l’écrivait jean Cocteau dans sa préface du Mystère de la chambre jaune :
« Il n’y a pas de génie, il n’y a que des preuves de génie »
12:20 Écrit par Claudine dans art, Blog, femmes, feuilleton, langue, langage, littérature, Livre, Loisirs, roman policier | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
10 février 2012
Interviews "atelier d'écriture"
David Gasselin, reporter à Radio-Active d’Amboise (37400), m’a transmis les deux enregistrements qu’il a réalisés samedi dernier avant et après l’atelier d’écriture à la médiathèque Aimé Césaire
Cliquez sur les postcast:
Je remercie tous les participants de cet atelier. Leurs « œuvres » sont autant de petites nouvelles touchantes ou espiègles que je propose de rassembler et de compiler, pour ceux qui le souhaitent...
Et, maintenant, je compte sur vous tous, demain, samedi 11 février, 15 heures, pour la rencontre-dédicace à la Médiathèque d’Amboise.
16:48 Écrit par Claudine dans art, Blog, interviews, Jeux, langue, langage, Livre, Loisirs, publications, salons et dédicaces | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | | Imprimer | |
30 janvier 2012
INVITATION
Tous renseignements : ici
Article NR sur l'atelier d'écriture du samedi 4 février en lien ci-dessous
11:21 Écrit par Claudine dans art, Blog, interviews, langue, langage, Livre, Loisirs, publications, salons et dédicaces | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | | Imprimer | |
23 janvier 2012
À NOTER DANS VOS AGENDAS...
- ATELIER D'ÉCRITURE :
Médiathèque Aimé Césaire d'Amboise,
samedi 4 février à 14 h 30.
J'animerai l'atelier d’écriture, de 14 h 30 à 17 h, samedi après-midi. Tous ceux et toutes celles qui ont ressenti un jour une petite démangeaison plumitive sont les bienvenu(e)s.
Le thème de l'atelier : donner la vie à un personnage...
Il s’agira de composer un texte, en procédant par étapes ludiques et dans le respect de certaines contraintes qui, paradoxalement, aident à la création ! Cette méthode produit des petits bijoux littéraires qui pourront être lus et commentés avec bienveillance par le groupe.
- RENCONTRE - DEDICACE :
Médiathèque Aimé Césaire d'Amboise,
samedi 11 février à 15 h.
J'aborderai les questions suivantes :
- vocation d'écrivain,
- processus de création,
- l'histoire du roman policier,
- les auteurs qui m'ont influencée,
- réflexions sur l'art et l'artisanat de l'écriture,
- anecdotes diverses...
- etc.
10:25 Écrit par Claudine dans art, Blog, interviews, langue, langage, Livre, Loisirs, publications, salons et dédicaces | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | | Imprimer | |
24 décembre 2011
Portraits de femmes
En cherchant l'inspiration pour mon prochain atelier d'écriture, j'ai trouvé ceci.
Profitez-en !
18:01 Écrit par Claudine dans art, Blog, femmes, Film, Loisirs, publications | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femmes, art, grands peintres | Facebook | | Imprimer | |
19 décembre 2011
Le 3ème Salon "SIGNATURE-TOURAINE"
Filmé par notre confrère Yannick Antigny. Beaucoup de visiteurs, de vivacité d'échanges lors de cette journée, bien relayée cette année par les médias...
12:13 Écrit par Claudine dans association, Blog, Film, Livre, Loisirs, publications, salons et dédicaces | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : salon, livres, noël, auteurs, éditeurs | Facebook | | Imprimer | |
13 décembre 2011
marche de Noël du livre
Samedi 17 à LOCHES, Moulin des Cordeliers, au centre ville de Loches,
60 auteurs et éditeurs de Touraine dédicacent leurs ouvrages,
de 10 h à18 h.
Je fais la promo de l'événement sur France Bleu Touraine, samedi matin,
entre 10 h et 11 h...
23:39 Écrit par Claudine dans association, Blog, femmes, Livre, Loisirs, publications, salons et dédicaces | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
06 décembre 2011
LES CONTES DE POLYCARPE : La venelle du cheval mort
J'ai extrait du tome IV ( POLYCARPE, LE NOMBRE D'OR) trois anecdotes inventées pour illustrer l'histoire du village, composées sous forme de contes, un peu dans "l'esprit" du Décaméron. C'est à dire de façon imagée et burlesque qui décrit avec empathie les pitoyables humains...
deuxième conte
LA VENELLE DU CHEVAL MORT
Polycarpe et son ami Max, alerte centenaire, déjeunaient chez l’aubergiste Billy Busier, qui partageait leur table puisque c’était jour de fermeture.
« À propos des Malthus, chevrota Max, ça me fait penser à une anecdote qui valut à la venelle de l’huilerie d’être rebaptisée "Passage du cheval mort". C’était en 1930…
− Une minute, l’interrompit Billy. Laissez-moi débarrasser et apporter la suite, je ne veux pas louper le début.
Pendant l’absence de Billy, Polycarpe remplit les verres. Max mouilla son vin d’une rasade d’eau de Vichy.
− Puis-je vous enregistrer, Max ? demanda Polycarpe, en extirpant de sa poche un dictaphone.
− Ça ne me gêne pas, si c’est vous qui l’utilisez précisa le vieil homme d’une voix qui dérapa soudain dans les aigus.
Équipé de maniques, Billy déposa devant les convives des assiettes garnies de nourriture colorée au fumet appétissant.
− Médaillon de lotte au jus de lentilles et sa couronne de fleurs de courgettes ! annonça-t-il.
− Billy, vous vous surpassez, le complimenta Polycarpe.
Le chef fit un bon sourire satisfait.
− Vous pouvez y aller, Max, dit-il.
L’ancien minotier de Rochebourg s’éclaircit la gorge avec un bruit de démarreur de tondeuse.
Polycarpe enclencha l’enregistrement.
« Le Passage du cheval mort qui débouche sur la place, tient son appellation d’un fait divers, survenu dans les années 1930. J’étais âgé de vingt-deux ans et je travaillais au moulin de mon père. À cette époque, notre village était une localité florissante. En plus des commerces alimentaires, il y avait trois cafés, un coiffeur, un marchand d’articles de pêche et une mercerie. C’était un va-et-vient incessant dans les rues empierrées, de voitures à bras, de bicyclettes, de troupeaux de vaches, de chèvres ou de moutons. Les charrettes aux roues ferrées faisaient un bruit du tonnerre. Les villageois passaient dans un sens puis un moment plus tard, dans l’autre, ou bavardaient, tranquillement assis sur les bancs devant les maisons ; ils parlaient fort, s’interpellaient. Les lavandières remontaient du lavoir, le linge mouillé entassé sur des perches qu’elles portaient sur leurs épaules. Les gens venaient puiser l’eau au puits communal. On fabriquait encore le pain au four banal. Les cloches sonnaient toutes les heures, à deux reprises. On ne peut même pas imaginer tout ce charivari de nos jours... »
Max prit le temps de déguster son poisson.
« Tout ça pour vous mettre dans l’ambiance de l’époque, reprit-il.
Mon histoire concerne Marcel Barrou, originaire de Rochebourg, dont les parents habitaient la maison qu’occupent aujourd’hui les Malthus sur la place, là où vous étiez planqué, Billy[1], et face à votre logis, Polycarpe.
Marcel, qui a passé l’arme à gauche il y a plus de vingt ans, était à peu près de mon âge. C’était un de mes bons camarades. Mais il était un peu fou, une vraie tête brûlée depuis qu’il avait découvert, à vingt ans, ses parents assassinés et les économies du père, en pièces d’or, envolées. Barrou avait été un maquignon sans vergogne. Marcel, dépouillé de son héritage, reprit l’affaire du père Barrou. Les scrupules ne l’étouffaient pas et il prospéra rapidement. Les familles qui avaient des filles à marier lorgnaient sur ce bon parti.
Marcel et moi étions allés au bal, un soir, dans sa belle voiture, une splendide Overland.
Il avait tapé dans l’œil d’une demoiselle Marchandeau, cadette de négociants en vins. C’était une vraie beauté, avec un petit quelque chose en plus, un esprit moqueur, provocant, elle avait du “chien” comme on disait. Avec ses moustaches en guidon de bicyclette, ses costumes à revers et ses pantalons de golf, Marcel avait de la prestance et la fille lui tomba dans les bras. Ils se fréquentèrent, et même un peu plus, si bien qu’elle se retrouva enceinte.
Gros pataquès dans la famille Marchandeau, qui exigea le mariage pour laver le déshonneur.
C’est alors que mon Marcel sentit la corde du mariage lui serrer le kiki. Ce grand noceur, ce coureur de jupons, n’avait pas du tout envie de se caser et, bébé ou pas, il décida de se défiler. Il lui vint une idée extravagante : se faire passer pour mort.
Avec la complicité largement monnayée du croque-mort et celle d’un bon camarade… Je vous le donne en mille… »
Max Ducoin se mit à rire, ses épaules tressautèrent et ses pommettes saillirent :
− Pas vous, quand même ! s’offusqua Billy.
− Eh si ! Votre serviteur. Si vous utilisez cette histoire dans votre brochure touristique, Polycarpe, ne citez pas les noms des familles concernées, je vous prie.
− Soyez tranquille, Max, mais continuez, que s’est-il passé ?
L’orateur acheva de déguster son poisson en contrôlant le léger tremblement de ses mains.
« L’astuce que nous avions trouvée pour lui éviter le traquenard du mariage consistait à faire croire qu’il était mort et enterré.
Il laissa un testament m’instituant son légataire universel, puisqu’il n’avait ni ascendants ni descendants. Je devais vendre tous ses biens et lui remettre le produit des transactions ultérieurement. Il avait une entière confiance en moi. Ce qui n’était pas réciproque, je n’aurais jamais confié mon patrimoine à ce loustic ! Son rêve était d’acheter un grand café sur un boulevard à Paris. J’avais pour mission de répandre la rumeur d’une mort due au choléra, au cours d’un déplacement pour affaires à quelques kilomètres d’ici. Il était établi que le croque-mort nous rejoindrait sur le lieu supposé du décès, transbahutant en évidence de la chaux vive, pour éloigner les soupçonneux. Au lieu d’étendre mon Marcel, bien vivant, dans le cercueil, j’y plaçais un quintal de blé chipé au moulin de mon paternel.
Les obsèques furent célébrées dans l’église quasiment vide, par crainte de la contagion puis direction le cimetière pour l’inhumation.
Le corbillard à plumeaux noirs était tiré par un percheron. Le croque-mort tenait les rênes, juché sur son siège et, à bonne distance, suivaient quelques vagues connaissances des Barrou. Cela se passait en plein été sous un soleil de plomb. Je riais sous cape en pensant à Marcel en route pour la capitale, au volant de son Overland.
C’est en remontant la rue qui menait de l’église au cimetière qu’un frelon s’introduisit dans la bouche du cheval et lui piqua la gorge. La pauvre bête était foutue, elle devint hystérique.
À partir de cet instant, personne ne maîtrisa plus la situation. Le percheron se cabra soudain et le croque-mort, pressentant le drame, sauva sa peau en sautant à terre. L’animal emballé ruait et hennissait de douleur, entraînant dans son galop le corbillard secoué dans tous les sens qui se démantelait petit à petit, perdit une roue et chavira. Comme vous vous en doutez, le cercueil fut éjecté et, en tombant sur le sol, éclata.
Pendant que le cheval agonisait en travers de la venelle, les gens qui avaient entendu la galopade, les cris, les hennissements, découvrirent avec stupeur la bière éventrée dans une flaque de grains blonds, mais sans cadavre !
La supercherie ne fit aucun doute et la maréchaussée s’agita quelque temps pour retrouver Marcel mais perdit sa trace. Celui-ci, momentanément sans le sou ou presque, avait vendu son automobile et trouvé asile chez une demi-mondaine comme on appelait autrefois les filles légères.
Je lui rendis visite. Il menait une vie de coq en pâte. Au cours des mois suivants, je réglai discrètement ses affaires, cédai ses biens et lui remis son argent comme prévu. Mais il n’acquit jamais le café de ses rêves. Ses projets avaient évolué. Il s’était amouraché d’une prétendue comédienne assidûment courtisée puis d’une autre et, de fil en aiguille, vécut au crochet de ces dames qu’il envoyait au turbin. Ce bougre de maquignon était devenu maquereau à la capitale !
Les années passant, il finit quand même par se ranger. Il acheta un magasin de cotillons, farces et attrapes. Avec son sens inné du commerce il fit rapidement prospérer l’affaire qui occupait un double pas-de-porte sur le boulevard Saint-Michel, aujourd’hui reconverti en… grand café, au décor Belle Époque. Le genre d’établissement dont il avait rêvé... Clin d’œil de l’histoire.
Marcel restait mon ami. J’ai toujours bien aimé cet escroc au grand cœur, capable d’amitié, haut en couleur. Il revenait au pays de temps à autre. Les parents Marchandeau avaient passé l’éponge puisque leur fille avait épousé un notable, avant la naissance du bébé, et que l’honneur était sauf. Il était le “tonton de Paris”, il apportait à sa filleule qui était en réalité son enfant, prénommée Lolita, des tas d’objets surréalistes désopilants comme des camemberts musicaux, des bols baveux, ou des araignées flottantes...
Pour revenir sur la folle journée des obsèques, le cheval mort fut découpé sur place par le boucher car il était difficile, sinon impossible, de transporter une telle carcasse. Il ne fallait pas traîner à cause de la chaleur et des mouches, avec le sang qui dégoulinait dans la ruelle. Des gens apportaient des seaux d’eau, d’autres faisaient de l’ombre avec de grands parapluies. On devait éloigner les clébards. L’arpette emportait les morceaux un à un dans une brouette en courant. La vision du cadavre de cheval dépecé était hallucinante.
Cet épisode a beaucoup marqué les esprits.
Voilà toute l’histoire. Mais j’ai une petite chose à ajouter, mes jeunes amis…»
Le crâne virtuellement hérissé de points d’exclamation, Polycarpe stoppa le magnéto.
− Ainsi, c’est vous le notable qui avez épousé la fille Marchandeau et votre fille Lolita serait en réalité la fille de votre ami Marcel, dit-il lentement, le temps d’assimiler cette nouvelle ahurissante.
− Exact. Lolita est née après le mariage, je suis réputé son père et elle a le même statut que mes autres enfants. N’empêche que, ajouta Max, l’œil fripon, mon arrière-petite-fille Chloé, a un souteneur pour ascendant. Ah ! Ah !
L’aubergiste tapota l’épaule du centenaire.
− Sacré Max, rigola-t-il. Je n’en reviens pas !
Polycarpe se félicitait d’avoir encouragé ces enregistrements.
− Est-ce un secret de famille ? demanda-t-il.
− Pas du tout. La légende du Tonton Marcel refait surface lors de chaque célébration familiale. Nous étions tous très tristes quand il est mort. C’était un personnage romanesque…
− Savez-vous ce que je pense, Max ? Vous auriez été capable de favoriser la supercherie pour éloigner Marcel et draguer la fille Marchandeau… une vraie beauté avec quelque chose en plus, je me trompe ?
− Vous n’êtes pas loin de la vérité, chevrota Max, les yeux luisants d’un rire intérieur.
09:59 Écrit par Claudine dans Blog, contes et légendes, femmes, langue, langage, Livre, publications | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légende, contes, cheval mort, max, mariage, enterrement | Facebook | | Imprimer | |
18 octobre 2011
Polycarpe, Enigme à Marseille
Un restaurant dans les rues de Marseille !
19:52 Écrit par Claudine dans Blog, insolite, joke, langue, langage, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polycarpe, roman policier, marseille | Facebook | | Imprimer | |
05 octobre 2011
Eté indien...
Croix de Vie, 3 et 4 octobre 2011... au petit matin ou à la tombée du soir...
22:57 Écrit par Claudine dans Blog, Loisirs, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
20 septembre 2011
Un clip rigolo...
10:24 Écrit par Claudine dans Blog, insolite, Jeux, joke, langue, langage, Livre, Loisirs, publications | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : you tube, livre, book, ebook, ipad | Facebook | | Imprimer | |
19 septembre 2011
l'atelier d'écriture reprend...
Ce 29 septembre, reprise de l'atelier d'écriture à la MJC de Ballan,
Pavillon Hedler
de 18 h à 19 h 30.
Le principe : écrire des textes en s'imposant des contraintes créatives, lectures à haute voix, commentaires... Ce sont des séances très enrichissantes et fortes d'émotions ou d'idées partagées. L'ambiance est très agréable.
Cette année, nous avons un blog sur lequel ceux qui le souhaitent publieront leur travail.
ce blog est ICI : http://ecritureenpartage.over-blog.com/#
Pour s'inscrire, contacter la MJC au 02.47.67.69.63
19:53 Écrit par Claudine dans association, Blog, femmes, insolite, Jeux, langue, langage, Livre, Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : atelier d'ecriture, oulipo, queneau, perec, mots, contraintes, lectures, echange, partage | Facebook | | Imprimer | |
15 septembre 2011
"Du coup"... j'y reviens...
Cette note sur l'usage de l'expression "du coup" (voir ci-dessous) a été publiée sur ce blog en septembre 2006 (eh oui, déjà !) et elle suscite toujours les commentaires de nos amis blogueurs... Cette expression est devenue une véritable scie... dont tout le monde use et abuse... Toute proportion gardée, cela me fait penser au"Rhinocéros" de Ionesco : le rhinocéros comme métaphore d'une idéologie stupide et brutale qui contamine tous les humains...
Je rafraîchis cette note en la republiant et je vous suggère, avec insistance, de la boycotter !
« L'expression "du coup" se propage actuellement comme un virus et contamine toutes les conversations.
C'est une contrefaçon du mot de liaison "par conséquent", qui a les apparences de l'articulation logique mais occulte un chaînon de l'argumentation pour obtenir l'approbation d'autrui.
C'est en réalité un outil de manipulation intellectuelle.
L'expression "du coup", utilisée à propos de faits ou d'idées souvent dérisoires, est un syllogisme qui se prévaut de l'accord implicite de l'interlocuteur.
Ex : ces articles étaient en soldes, du coup j'en ai pris trois...
Dans cet exemple, il n'y a pas de relation de cause à effet entre l'affirmation et l'action. Le "du coup" suppose l'interlocuteur convaincu de la légitimité de ces achats. En réalité, celui emploie ces mots vise à se faire plébisciter : en obtenant l'approbation de l'interlocuteur, il fait comme s'il obtenait sa bénédiction pour tous ses actes.
Observez l'emploi de ces mots : vous constaterez qu'ils permettent de faire l'économie d'un raisonnement, de rebondir sur l'absence de contestation, pour se prévaloir d'une légitimité à penser ou à agir.
Certes, nous sommes tous touchés plus ou moins par cette contagion, mais ne nous laissons pas terrasser par l'épidémie, et combattons le "du coup"»!
16:05 Écrit par Claudine dans Blog, interviews, langue, langage | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
06 septembre 2011
Quelques bonnes nouvelles : les gens lisent et se cultivent !
Selon IPSOS-MediaCT
Les ventes de livres ont progressé au premier semestre 2011
02 sept. 2011 -
Sur un marché des biens culturels en retrait, seul le marché du livre voit ses ventes progresser sur les sept premiers mois de l'année, selon les données recueillies par Ipsos : +1,9% en volume et +0,9% en valeur (évolution 2010/2011 sur la période janvier-juillet). Littérature générale, bande dessinée, parascolaire et guides touristiques constituent les principaux moteurs de la croissance.
[...]
- Le marché de la littérature générale notamment (romans et essais), a vu son chiffre d’affaire sur le mois progresser de 5% par rapport à l’année précédente sur le grand format et de 4% sur le poche. Un niveau jamais atteint depuis ces 5 dernières années sur un mois de juillet.
Sur les 7 premiers mois de l’année, la littérature générale grand format constitue le principal moteur de la croissance : un chiffre d’affaire en hausse de +3,9%.
[...]
- Coté romans, les ventes elles aussi progressent (+1% en volume ; +2% en valeur). Le Policier notamment enregistre une progression des ventes de +5% en volume.
- La littérature poche réalise de son coté un bon début d’année et voit son chiffre d’affaire progresser de +1,5%.
17:26 Écrit par Claudine dans Blog, Livre, Loisirs, publications, salons et dédicaces, Shopping, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
05 septembre 2011
SIGNATURE-TOURAINE.COM
14:33 Écrit par Claudine dans association, Blog, Livre, Loisirs, publications, salons et dédicaces | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | | Imprimer | |
29 août 2011
D'humbles écrivains de province à la forêt des Livres.
Pour voir la vidéo des people sur le salon forestier de Gonzage Saint-Bris, suivre ce lien :
http://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/ACTUALI...
Très belle journée - beau temps, beau linge, bonnes ventes - à la Forêt des livres 2011. Sur le stand de notre association d'auteurs, j'étais entourée de mes deux amies Odile Ménard (éditrice et vice-présidente de Signature-Touraine) et Aurore Boursin (artiste peintre au talent immense)
14:46 Écrit par Claudine dans Blog, interviews, Livre, Loisirs, publications, salons et dédicaces | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gonzague saint bris, forêt des livres, people, salon du livre, touraine, signature-touraine | Facebook | | Imprimer | |
01 juin 2011
CHAPITRE des FEMMES : premier SALON du LIVRE FEMININ à TOURS
http://www.chapitredefemmes.fr/
Toutes les infos pratiques sur le site en lien ci-dessus : le nom des auteurs, le programme des conférences et des tables rondes, l'attribution des prix...
18:45 Écrit par Claudine dans Blog, interviews, Livre, Loisirs, publications, salons et dédicaces | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : salon du livre féminin, femmes, livres, dédicaces, signatures | Facebook | | Imprimer | |