23 février 2006
Sur le commentaire de Rony...
"Être soi-même et en parler, ce n'est pas être narcissique, c'est être humain" m'écrit Rony.
Bonne occasion de réfléchir un peu, Rony, c'est super… Allons-y. Je jette quelques idées sur l'écran qui seront j'espère reprises et commentées. Moi-même je développerai... Le débat est ouvert !
Qu'est-ce que "être soi-même" ?
Est-ce que "parler" c'est communiquer ?
Est-ce que "parler de soi" revient toujours à exprimer l'humain en général ?
Est-ce que "parler de soi" ne vise pas à "paraître" ?
Narcisse s'aime ou se déteste dans l'indifférence qu'il porte aux autres… la question c'est : a-t-il quand même besoin des autres ou est-il en même temps un misanthrope ? S'il a néanmoins besoin des autres, tels des figurants, des anonymes, pour mettre sa personne en valeur, est-ce que le blog n'est pas, au fond, le lieu idéal où peuvent s'épanouir les narcisses ?
A l'instar du divan du psy, le blog permet de s'exprimer sans être interrompu, de confier ses rêves, de confier ses émotions… Pourtant les blogueurs transmettent une pensée construite (articles, poésies, romans)… Ils ne dérivent que rarement dans l'imprécation, font preuve globalement de tolérance…
Quels sont donc les raisons de cette retenue ? Autocensure ? Respect d'autrui ? Peur du ridicule ? Ou bien, simplement par goût des échanges sincères ? Nostalgie de vrais contacts humains ?
A suivre…
12:15 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (5) | 
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Commentaires
http://sablier.hautetfort.com/archive/2005/09/05/narcisse-au-pays-des-blogs-2.html
PS : entièrement d'accord avec toi sur le nommé Stalker !!!
Écrit par : fuligineuse | 23 février 2006
L'homme dans sa nature n'est-il pas condamné à se regarder et à vouloir affirmer son existence? Chacun à sa manière...
Peut-on imaginer un individu qui penserait n'avoir aucun "trait" particulier? En fait, la pensée ne pourrait elle être assimilée à une forme de narcissisme?
Le phénomène des blogs est évidemment un de ces moyens d'exister. Son succès tient à sa facilité de mise en oeuvre. Point besoin d'avoir l'autre en face de soi, plus de contact social direct... et, suivant son caractère, on peut entraîner l'autre à nous aimer, ou à nous détester.
Écrit par : cristof | 23 février 2006
Pour revenir à la première question posée par Claudine : "Qu'est-ce qu'être soi même ?", elle me donne envie de me gifler d'avoir été aussi péremptoire !! Disons, c'est d'abord se percevoir en tant qu'individu, se construire aussi face à l'autre et à la confrontation (qu'elle soit positive ou négative), et enfin se sentir bien dans sa peau (en se surveillant tout de même, car l'homme est incapable de finitude, même quand il prétend approcher la plénitude).
Je reviendrai réviser ma copie, pour prendre note des commentaires suivants...
Fuligineuse a entrepis également ce genre de réflexion et la lecture du débat m'a intéressé, en effet.
Écrit par : Rony | 24 février 2006
Et si nous avouons tous sans hypocrisie que notre premier centre d'interet c'est nous-même...
Même la personne la plus altruiste satisfait son égo (en donnant) par son comportement... Ce n'est pas honteux de se l'avouer, au contraire, je pense que c'est un grand pas pour la tolérance et l'ouverture vers les autres.
Écrit par : Julien | 26 février 2006
tu es venue visiter mon blog, alors à mon tour. Je réagis sur le paraître sans avoir la prétention de répondre à toutes tes interrogations auxquelles tu trouveras des réponses par une démarche personnelle, et non forcément narcissique.
Non le paraître, dans le monde professionnel, se traduit dans son aspect normatif (accord ou convention) par le savoir-être. Lequel vient suppléer l'antique savoir-faire-faire des années 90.
Bref, on appelle cela l'individualisme prôné comme valeur universelle ; ou nombrilisme.
Salut à toi et bon courage !
Écrit par : Jean-Phi l'Ecureuil | 26 février 2006
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