12 mars 2011
Premier Salon du livre féminin : La Rochelle, 9 mars 2011.
Dans cette majestueuse salle de l’Oratoire, ce rassemblement d’auteur(e)s était chaleureux, même si le soleil printanier, ce mercredi, drainait plus volontiers le public vers le port et la plage.
En vérité, ce salon avait une résonnance symbolique pour ma sœur Marie-Françoise qui m’accompagnait et moi-même puisque nos parents se sont connus dans cette salle de l’Oratoire où ils ont passés le baccalauréat, en 1943, leurs lycée étant réquisitionnés par les Allemands.
De plus, notre grand-mère rochelaise assistait dans cette même salle aux cours de l’École Normale d’Institutrices dans les années 1920...
Bien entendu, nous nous sommes échappées du salon, chacune notre tour, pour accomplir un petit pèlerinage sur les lieux de nos vacances rochelaises passées chez nos grands-parents qui demeuraient rue de la Pépinière...
Et avant de regagner notre Touraine d’adoption, nous avons pris un verre en face du port, alors que les lumières de la ville surgissaient du crépuscule.
En résumé, ce salon a été le prétexte d’une charmante connivence entre sœurs...
10:26 Écrit par Claudine dans Livre, publications | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : salon du livre, la rochelle, souvenirs | Facebook | | Imprimer | |
24 février 2011
BALADE À CRISSAY SUR MANSE... LE VILLAGE DE POLYCARPE
Le logis de Polycarpe
Grâce à une talantueuse blogueuse tourangelle - lien vers son blog :
http://icioula.hautetfort.com/archive/2010/11/12/crissay-...
nous pouvons visiter le joli village classé de Crissay sur Manse qui, comme chacun le sait ou presque, sert de décor à ma série des "POLYCARPE". Merci, chère Tinou, pour ce documentaire...
Laissez-vous guider par la vidéo qui vous fera découvrir le "Vieux logis" (tome 1) que Polycarpe retape avec acharnement dans chaque roman, la maison de Marie, la boutique de miel, le château des de Touche, les Roches Tranchelion du "Nombre d'or"(tome 4), les lieux où se nouent les intrigues du "Pigeon noir" (tome 2) et du "Nègre en chemise"(tome 3)... où se dénoue "Le Crime de River House" (tome 5)... où va se dérouler le prochain volume que je mijote déjà.
C'est à vous :
10:10 Écrit par Claudine dans Blog, Livre, Loisirs, publications, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : crissay, polycarpe, balade, youtube | Facebook | | Imprimer | |
22 février 2011
Atelier d'écriture de Février 2011, à la MJC de Ballan-Miré 37510.
Atelier n°5 – Février 2011 : sous le signe du burlesque !
Après avoir tiré 9 lettres de scrabble, nous avons composé une quinzaine de mots qui devaient tous se trouver dans un texte...
La composition d’un poème allitératif, à partir d’une consonne, initiale d’un nom d’animal a réservé quelques belles loufoqueries du genre :
Un flamand fainéant flânait dans les feuilles de ficus que foulait un faon, tandis qu'une foule de fidèle faisait fleurir des foulards aux fenêtres.
La fraîcheur de cette fin février faisait flotter une foultitude de fanions, formant une frise.Quelle fut formidable cette fête et quel fantastique final pour ce festival plein de fanfaronnades et de folles fariboles.
Ou encore :
Une Baleine s’échoua à Bar le Duc, la ville de mon Beau-frère Barbu Barnabé, qui mit le Baleineau dans son Bateau et le balada en se bidonnant jusqu’à Bruxelles, où un Belge bedonnant lui balbutia que la Belle Bleue ne Bordait pas sa Bourgade et qu’il devrait Batifoler ailleurs, à Bruges ou aux Pays-Bas.
NOUVEAUTÉ ...
Notre atelier d’écriture de Ballan-Miré aura désormais son site dédié.
Merci à Jérôme qui est tombé dans la marmite informatique quand il était gamin ! Il est le constructeur de ce site (le webmaster, en langage informatique) et l’inventeur de son titre un chouïa optimiste... "Chroniques éternelles"... ;-))
C’est tout nouveau, tout beau, pas encore tout à fait opérationnel : des liens seront créés vers les rubriques et la documentation. Vous y retrouverez les « feuilles de route » (les consignes) de chaque séance et les textes écrits en atelier sous format PDF, que vous pourrez imprimer.
Ce site est le prolongement virtuel de nos séances qui sont ainsi mémorisées, archivées, à la disposition de chacun d’entre nous.
Prenez, s’il vous plaît, quelques minutes après chaque atelier pour taper vos productions imaginatives, spirituelles et souvent humoristiques. Jérôme se fera un plaisir de les publier sur "chroniques éternelles".
Ci-dessous, lien avec le projet du site :
17:08 Écrit par Claudine dans Blog, Jeux, Livre, Loisirs, publications | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : site dédié, webmaster, écriture, textes, humour | Facebook | | Imprimer | |
19 février 2011
Salon du livre féminin à La Rochelle le 9 mars 2011
11:13 Écrit par Claudine dans Blog, Livre, publications | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : femmes, salons, livres, auteures, 9 mars | Facebook | | Imprimer | |
17 février 2011
Le cuir épais de Claude Allègre...
J’ai une immense sympathie pour cet homme, une admiration sans borne pour son courage à jeter son génie en pâture dans les médias. Le combat est pourtant désespéré puisque les médiocres ignorent qu’ils le sont, affligés d’une indéniable mégalomanie qui les hisse sur les talonnettes des certitudes et assure leur équilibre au moyen d'un déambulateur idéologique.
Ses détracteurs, professeurs, journalistes, ou simple quidams essaient pathétiquement de lui extorquer un déni public de ses thèses, lèvent les yeux au ciel, crispent les lèvres, haussent les épaules, hochent la tête – ou remuent nerveusement leurs chaussures à bouts pointus comme si l’envie les démangeait de lui foutre un coup de pied quelque part...
Ils veulent entendre Allègre braire une réponse prémâchée à des questions mal posées. Ils ne peuvent pas comprendre qu’il défend une MÉTHODE de pensée et qu’il ne donne pas de solution en kit des problèmes de climat et d’énergie.
Tocqueville a dit qu’« une idée fausse mais simple s’impose toujours face à une idée juste mais compliquée ». La preuve en est.
Pourquoi les journalistes, si prompt à pointer du doigt les dysfonctionnements économiques, ne reviennent jamais sur la question du business écologique, dénoncé par Allègre ? Pourquoi ceux qui profitent de ce business ne sont-ils pas mis sur la sellette, à l’instar d’Allègre, face à des contradicteurs ? Pourquoi y a-t il deux poids deux mesures ?
Suivre ce lien : http://www.marianne2.fr/Al-Gore-Prix-Nobel-de-l-affairisme_a189507.html
Heureusement, Claude Allègre a le cuir épais.
11:58 Écrit par Claudine dans Blog, Livre, publications, Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allègre, média, débat, idéologie, détracteurs | Facebook | | Imprimer | |
14 février 2011
Je suis invitée au...
LE MERCREDI 9 MARS, JE SERAI AU...
PREMIER SALON DU LIVRE FEMININ A LA ROCHELLE
Salle de l'oratoire, 9 mars 2011, 12h-19h
COMMUNIQUE DE PRESSE
Journée Internationale des Femmes : « Des Elles à La Rochelle »
L’Association « Femmes Professionnelles Solidaires » a été créée en 2004 par un groupe de femmes soucieuses de promouvoir les intérêts des femmes en développant la solidarité . Nos déléguées auprès de la Coordination femmes 17 et de la CLEF (Coordination du Lobby Européen des Femmes), nous assurent des contacts internationaux avec des femmes de tous horizons.
Cette année, à l’occasion de la Journée Internationale des Femmes, « Des Elles à La Rochelle» , et avec le soutien de la Mairie de La Rochelle, la Commission Livres de notre association organise le 1er Salon du Livre Féminin, dans la salle municipale de l’Oratoire.
Nicole Avril, une écrivaine amoureuse de La Rochelle aux multiples ouvrages bien connus du public, nous fait l’honneur d’être la marraine du Salon. Elle sera entourée de cinquante auteures dont les romancières de notre région : Annie Dramard, qui livrera les « Secrets libertins de La Rochelle », Suzanne Forisceti avec « Hélène de Surgères » et Pernelle Sévy pour « La couleur du blé », entre autres. Seront également présentes des auteures de témoignages comme Françoise Saleix-Domballe, qui confie ses très mauvais souvenirs de Xynthia dans « Avis de tempête », et Nicole Jeanneton-Marino pour son livre « Ma mère, mon Enfant », sur le vieillissement d’un proche en institution. Plusieurs auteures ont la gentillessee de se déplacer de Paris dont l’anthropologue Claudine Brelet, ainsi que Nelly Delay et Dominique Rivolier-Ruspoli, des spécialistes des beautés du Japon et, last not least, la célèbre chroniqueuse de la radio Menie Grégoire, accompagnée de sa « Marquise aux pieds nus ».
La littérature « Jeunesse » sera aussi de la fête grâce à Marion Givelet-Bodoy et Hélène Kerillis ainsi que l’Association « Lire et Faire Lire ».
Deux artistes nous font aussi l’amitié de donner un éclat particulier à cette manifestation avec leurs œuvres dédiées aux femmes : Angel Me, peintre rochelaise et Kaoline, sculpteure de l’Ile de Ré.
Dans le prolongement de ce salon littéraire féminin, notre association propose le 11 mars à 18h00, à la Médiathèque Michel Crépeau, le film documentaire « Georges Sand : histoire de sa vie », qui sera suivi d’un débat.
Pour toute information complémentaire, s’adresser à Janine Jolly, présidente de l’Association, courriel : janine.blesboisjoli@orange.fr , tél. 0962092155.
10:13 Écrit par Claudine dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : femmes, solidaires, la rochelle, salons, auteures | Facebook | | Imprimer | |
16 janvier 2011
Rencontre-dédicace à la bibliothèque de VERNOU/BRENNE
Rencontre-dédicace à la bibliothèque de VERNOU sur BRENNE : Jeudi 20 janvier à 18 h 30.
Je présenterai mon dernier roman et la série des POLYCARPE.
Je vous raconterai les diverses anecdotes pittoresques qui ont émaillé ma carrière de romancière.
15:53 Écrit par Claudine dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, roman, dédicace, bibliothèque | Facebook | | Imprimer | |
06 janvier 2011
Les aventures de Pénélope et de ses copines se poursuivent ici !
Place du Palais
Episode n° 16
Les personnages principaux sont trois copines tourangelles :
- Pénélope Forest, 34 ans, célibataire, elle a des petites amourettes mais son cœur bat en secret pour un beau Québécois, à peine entrevu, Jonathan Brûlebois. Elle habite Quartier Velpeau, elle travaille au Musée des beaux-arts ; ses parents habitent aux Prébendes.
- Armelle Chamotte, 36 ans, est potière d’art, mariée avec François, musicien, fils d'un people gay.
Ils ont une fille, Lou, 11 ans. Ils habitent à la campagne, près de Saché.
- Romane Franjeux, 40 ans, divorcée, est psychothérapeute, son cabinet se situe rue Bernard Palissy, elle a un fils Alex, 19 ans, mannequin, une fille, Laura, 16 ans, boulimique et rebelle, une mère bigote ; sa demi-sœur, Floriane, maman d’un petit Tom, perdue de vue de puis des années, vient de refaire surface.
***
Après avoir acheté des oiseaux en raku au chalet de noël d’Armelle sur le boulevard, Romane a rejoint sa demi-sœur pour dîner Place du Palais.
***
Dès qu’elle pousse la porte du restaurant, Romane aperçoit Floriane. Elle porte un twin-set tristounet et ses cheveux ternes sont retenus sur la nuque sans coquetterie. Plongée dans ses pensées, ses doigts jouent avec une bague. Son visage semble malaxé de l’intérieur.
Au flouté des traits, à la porosité de la peau qui absorbe la lumière, Romane sait quand une personne vit dans la dévalorisation d’elle-même – au contraire de quelqu’un sûr de soi, porté par la reconnaissance, dont les traits sont nets, finement bordés de clarté. Tout en arrachant ses gants et en déboutonnant son manteau, elle traverse la salle suffocante de chaleur après le froid de la rue ; les conversations produisent le tumulte confus d’un torrent.
Les sœurs se font la bise, échangent un regard appuyé et un sourire retenu où l’affection se mêle à la culpabilité réciproque du fiasco de leurs relations. Depuis longtemps, elles auraient dû vider l’abcès des non-dits, s’unir et se soutenir pour se reconstruire après la révélation du honteux secret de famille. Au lieu de ça, une sorte de rancune avait croupi entre elles, l’une se sentant lâchement abandonnée et l’autre méchamment repoussée...
Souvenons-nous...
Quand Floriane avait révélé les abus sexuels dont elle avait été victime de la part de son beau-père, surmontant la honte qui la submergeait depuis l’enfance, leur mère lui avait porté le coup de grâce en clamant sur tous les toits qu’elle souffrait d’un complexe de persécution, qu’elle affabulait...
Romane n’avait alors pas assez d’expérience pour mesurer à quel point l’hypocrisie et la supériorité bienpensante de leur mère avait complètement écrabouillée Floriane qui, par la suite, était évidemment tombée dans les bras d’un persécuteur, encaissant ses maltraitances comme une punition méritée.
Mais aujourd’hui, sauvée du suicide, hébergée chez les amis de Romane, ayant récupéré son petit Tom, les choses commencent à évoluer. Floriane reprend confiance en elle et dans les autres.
Elle remarque le paquet enrubanné que Romane pose près d’elle.
— Tu as fait des emplettes sur le marché de noël ? demande-t-elle.
Romane pousse le paquet rose enrobé de papier cristal vers Floriane. Sa première intention, l’offrir à sa mère était stupide, elle s’en rend compte à l’instant. C’est à sa sœur qu’elle destinait la petite poterie. Romane n’approfondit pas cet acte manqué.
— Tiens, c’est pour toi...
Sourire radieux de Floriane. Regard brillant.
Elle déballe l’oiseau et s’exclame :
— Le rouge-gorge d’Armelle, je le reconnais ! C’est bien ça, n’est-ce pas ? Je l’ai vue le cuire et le recuire... Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir, j’adore les créations d’Armelle, c’est plein de délicatesse, d’amour, de tendresse. Merci, merci ! Ce qui me désole, c’est que je suis fauchée pour vous faire des cadeaux à tous, vous qui êtes si gentils... Mais je me rattraperai... Tu sais que j’ai un projet ?
Floriane s’anime, rectifie sa position, passe une mèche derrière son oreille et croise les doigts :
— J’espère que ça va marcher... Alors, voilà. J’ai l’intention de mijoter des petits plats pour les gens qui n’en ont pas le temps ni l’envie. Tu sais, je cuisine très bien et j’aime ça. Je veux être leur cuisinière d’un jour... "Mijoté Maison", ce sera le nom de ma petite entreprise, qu’en penses-tu ? Et dès que j’aurai des sous, je prendrai un logement avec Tom...
— Excellente idée ! s’enthousiasme Romane. Combien de fois j’ai rêvé d’avoir une sorte de fée qui préparerait les repas à ma demande... Je vais te faire de la pub, je connais des tas de gens qui n’attendent que ça...
— En attendant, Armelle met sa cuisine à ma disposition... Je vais commencer à la Saint-Sylvestre. François a invité cinquante personnes à son concert privé... Il m’a chargée du réveillon... Je ne pense plus qu’à ça... Vous serez là, toi et tes enfants ?
— Oui. J’espère qu’Alex sera rentré d’Égypte. Il fait des photos pour Vogue Homme. Je m’inquiète pour lui, tu sais. Il est jeune, vulnérable, ce milieu est un peu spécial... et tout cet argent... J’ai peur qu’il décroche de la réalité, et puis je sais qu’il va tomber de haut un jour. On n’est pas jeune et beau et mince à vie. Quand je lui fais part de mes inquiétudes, il se moque, il dit que je suis une mère-poule.
— Je te comprends. Tu devrais faire intervenir François. Un homme ferait passer le message, non ?
— On verra... quand son album sera sorti.
— Tu as raison. Tu sais qu’il est à Londres ? Il a enregistré son album dans les studios Abbey Road avec les musiciens de je ne sais quel groupe à la mode...
— Ah !
— Tu as des nouvelles récentes de Pénélope ?
Petit pincement aux environs du plexus. Quelque chose d’à peine perceptible mais qui s’apparente à de la jalousie... Voilà que Floriane, fraichement débarquée dans sa vie, en connaît plus long qu’elle sur ses amis, devient carrément une intime, fait ses petits plats dans la cuisine d’Armelle, connaît par cœur l’agenda de François et s’enquiert de Pénélope comme si elle la fréquentait depuis la maternelle !
Alors que Floriane prend connaissance du menu, Romane scrute son visage et s’impose la compassion. OK, sa demi-sœur a besoin de ce cocon amical pour surmonter ses épreuves.
« Il faut la comprendre, on est là pour l’aider » se répète Romane intérieurement.
Ce que Romane ignore encore, c’est que Pénélope aussi va avoir besoin de son aide, qu’elle est en train de leur faire un coup de Calgon meumeu !
Réfugiée chez ses parents, elle est alitée, inerte...
L’ami médecin des Forest a diagnostiqué une dépression réactionnelle provoquée par plusieurs évènements concomitants : la disparition du Rembrandt au Musée – ou plus exactement sa substitution, celle de Jonathan qui n’a donné aucun signe de vie depuis son départ inexpliqué l’autre soir et... un autre évènement auquel elle ne s’attendait pas du tout en échouant chez papa et maman avant-hier et qui lui a fait l’effet d’un flash-ball en pleine figure : le divorce annoncé de ses parents.
Dur-dur pour une fille joviale !
Elle est enfouie sous la couette remontée jusqu’au menton dans sa chambre d’enfant dont le papier peint représente des nounours qui discutent près d’une barrière et d’un buisson, tandis que passe un gros escargot...
Elle se dit mollement, déjà sous l’effet des médicaments, qu’on n’a pas le droit de faire le coup des nounours sur le papier peint d’une chambre d’enfant parce qu’après l’enfant, il croit que tout le monde il est gentil, tout le monde il est beau alors que c’est même pas vrai...
Pénélope fond en larmes.
à suivre...
Place du Palais©Tutti Quanti & Claudine Chollet
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11:40 Écrit par Claudine dans Livre, publications | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : copines, raku, deprime, noël | Facebook | | Imprimer | |
20 décembre 2010
Il est encore temps !
Vous pouvez encore commander un "Polycarpe" pour Noël.
Le dernier paru (Le Crime de River House) ou l'un des précédents...
Pour choisir consulter le site : http://www.editionstuttiquanti.com/index.htlm.htm
J'expédie en Colissimo Expert le jour même de la commande.
09:47 Écrit par Claudine dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noêl, cadeaux, livres, polars, polycarpe | Facebook | | Imprimer | |
19 décembre 2010
Place du Palais, feuilleton : épisode 15
Les personnages principaux sont trois copines tourangelles :
- Pénélope Forest, 34 ans, célibataire, elle a des petites amourettes mais son cœur bat en secret pour un beau Québécois, à peine entrevu, Jonathan Brûlebois. Elle habite Quartier Velpeau, elle travaille au Musée des beaux-arts ; ses parents habitent aux Prébendes.
- Armelle Chamotte, 36 ans, est potière d’art, mariée avec François, musicien, fils d'un people gay.
Ils ont une fille, Lou, 11 ans. Ils habitent à la campagne, près de Saché.
- Romane Franjeux, 40 ans, divorcée, est psychothérapeute, son cabinet se situe rue Bernard Palissy, elle a un fils Alex, 19 ans, mannequin, une fille, Laura, 16 ans, boulimique et rebelle, une mère bigote ; sa demi-sœur, Floriane, maman d’un petit Tom, perdue de vue de puis des années, vient de refaire surface.
Après le départ de son dernier patient, Romane s’apprête à rejoindre Floriane pour dîner à l’Annexe, Place du Palais. Elles pourront discuter tranquillement : impossible de mener une conversation normale dans son appartement et encore moins d’échanger des confidences, Laura écoute Camélia Jordana en boucle et à tue-tête : le « Non, non, non » grinçant de la chanteuse étant supposé exprimer sa révolte, c’est le message philosophique que Laura fait passer à sa mère, laquelle ne supporte plus cette scie qui lui vrille le cerveau.
Romane passe du rouge « clémentine » sur ses lèvres et saupoudre du blush sur ses pommettes ; elle lisse inutilement les rides entre ses sourcils, envoie une petite giclée de Guerlain dans son cou et fourre ses cheveux sous une toque en feutre pourpre. Après avoir glissé ses pieds dans ses bottines, elle enfile son manteau froncé sous une large martingale, enrobe ses épaules d’une étole de laine rouge et or, puis enfile des gants.
Elle trottine sur le boulevard Béranger entre les chalets du marché de Noël, garnis comme des écrins de beaux d’objets d’artisanat d’art ou de cochonneries clinquantes.
Le top départ des illuminations a eu lieu la semaine dernière, mikado de néons géants sur le boulevard, guirlandes de leds bleues et fontaines de lumières roses dans les arbres. Comme il a neigé et gelé, les grands platanes ainsi que les sapins transplantés conservent leurs manchons de glace et un molleton de neige scintillante recouvre les petits chalets. On pourrait se croire au pays merveilleux de Walt Disney, dans un dessin animé.
L’illusion est quasi parfaite.
L’illusion...
Car les confidences de ses patients dévoilent à Romane l’envers de ce décor de conte. La sacro-sainte fête de Noël remet à vif leurs souffrances, leurs manques, leurs chagrins. Ils sont pitoyables de culpabilité ou de haine, et tous en mal de reconnaissance. Elle se dit qu’un jour elle écrira un conte qui s’intitulera : sortilèges et maléfices de Noël...
Les gens torturés qui échouent dans son cabinet ont bien du mal à comprendre que tout consensus à l’échelle d’une population, ancré dans un mythe par essence indestructible — et, qui plus est, interplanétaire ! — exprime la personnalité de base[1] d’un peuple, d’une communauté, enfin celle de la cellule familiale, et n’a d’autres conséquences que l’ébrasement des différences, le nivellement par le politiquement correct, bannissant du clan celui qui ne feint pas de croire qu’être heureux est obligatoire.
Oui, Noël est une grosse machinerie de normalisation qui apporte encore plus de joies aux gens heureux et encore plus de souffrance aux malheureux. Et l’écart se creuse au nom du bonheur des enfants, alibi imparable. Pourtant les petits d’hommes n’ont nul besoin de ces amoncellements de marchandises pour se construire : ils ont besoin de l’amour absolu de leurs parents... le plus beau des cadeaux, carburant de toute une vie... le câlin d’une mère, son attention discrète, un éclat de rire, le regard affectueux et fier d’un père...
Un accès de nostalgie saisit Romane qui revoit ses enfants, tout petits, au pied du sapin, quand la famille était unie, avant le départ du père et le divorce... illusions, illusions... Elle pense à son fils qui fait en ce moment des photos en Égypte pour Vogue.
« Allez ! Oublie tout ça et sourit à la vie, ma vieille ! » se dit-elle, en replaçant sur son épaule un pan de l’écharpe qui a glissé, tandis que son regard erre sur le présentoir d’une modiste farfelue (qui vend les chapeaux d’Alice au pays des merveilles) ou celui d’un pyrograveur sur grumes de pin.
« Oh, que c’est joli ! » murmure-t-elle, attirée par des oiseaux d’argile réalisés en raku... des rossignols, des mésanges, des verdiers, aux délicates teintes flammées, nichés dans des nids de ficelle...
Ce sont les dernières œuvres d’Armelle !
— Salut toi ! fait-elle en agitant ses doigts qui pianotent dans l’air. Ils sont trop choux, tes petits oiseaux...
Armelle fait un grand sourire tout en tapant des pieds pour se réchauffer.
— Oui. J’ai d’ailleurs du mal à m’en séparer pour les vendre...
— Oh ! Je n’avais jamais vu cette série de pintades, c’est trop beau... Je prends celle-ci, la toute ronde, pour maman... Autrement, ça va ?
— François a terminé son album, il veut organiser un concert privé pour la saint-Sylvestre. Blues et jazz manouche... Tu seras là, hein ?
— Comme d’hab.
— Tu passes l’info sur ton mur Facebook, d’accord ?
— Ça marche...
Elle chuchote, en roulant des yeux :
— Je crois que le père de François va venir... incognito... je te le dis à toi mais tu ne le répètes pas, d’accord ? Motus et bouche cousue.
— Promis ! jure Romane, souriant jusqu’aux oreilles, en se demandant déjà à qui elle va confier ce secret sensationnel.
Les lumières de la guérite accrochent les boucles dorées d’Armelle et illuminent son maquillage. Dans ses habits fantaisie, une jupette éclatante de couleurs sur des leggings noirs, avec son bout du nez gelé, elle est un argument de vente à elle toute seule. D’ailleurs, elle fait des affaires cette année, annonce-t-elle à Romane, en préparant le paquet-cadeau.
— Tu gardes Floriane chez toi pour la nuit, s’assure-t-elle.
— Ce soir et plusieurs jours, si ça t’arrange. Vous êtes adorables de l’héberger mais ça ne peut pas durer un siècle...
— C’est vrai, mais Floriane a un projet professionnel qui va marcher, j’en suis sûre, et elle va bientôt voler de ses propres ailes. Elle t’en parlera elle-même.
Réjouie par cette nouvelle, Romane paie son cadeau, saisit son paquet enrubanné et envoie un petit baiser avec son index, prête à poursuivre son chemin puis se ravise :
— J’allais oublier ! J’ai un truc à te dire : j’ai eu un mail de Pénélope. Une épave. Touchée coulée. Jonathan l’a plantée un soir, sans aucune explication. Qui c’est vraiment ce type ? Tu as des infos ?
— Pas plus que ça... Ecoute, si j’ai un créneau, j’appelle Pénélope. Bonne soirée avec Floriane !
— Salut.
En suivant du regard les passants, en accordant un sourire aux curieux qui s’approchent de ses poteries, elle compose le numéro de Pénélope. Sa copine est une fille entière, sincère, dépourvue de cynisme et quand elle va mal, elle va vraiment mal, elle ne sait plus à quoi se raccrocher...
— Allo, Pénélope ? C’est Armelle... Comment tu vas, ma cocotte ? Il paraît que ton mec t’a larguée ? Je suis là, tu sais... Tu peux compter sur moi, comme dans la chanson de Chédid...
— Larguée pas vraiment, j’espère pas, mais il m’a laissée tomber un soir, comme une vieille chaussette, j’ai juste compris que c’est un grand connard... Mais tu sais, à côté de ce qui vient d’arriver au boulot, c’est peanuts... un truc terrible...
Interloquée, Armelle demande :
— Qu’est-ce que tu veux dire ?
— Tu sais qu’on déménage les collections du Musée, avant les futurs travaux ?
— Vaguement.
— Dans la panique, une œuvre célèbre a disparu !
— Non !
— Si.... Et pas des moindres : La fuite en Égypte, de Rembrandt. Y a une enquête... J’en dors plus.
à suivre...
Place du Palais©Tutti Quanti & Claudine Chollet
Tous droits réservés
[1]Sur la notion philosophique de « personnalité de base, suivre le lien :
http://www.esraonline.com/index.php?pagination=view_artic...
00:05 Écrit par Claudine dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
10 décembre 2010
Nouveauté au Salon du livre de Loches, samedi 11 décembre.
Je dédicace LE CRIME DE RIVER HOUSE - ainsi que toute la série des POLYCARPE, samedi, toute la journée à Loches. Un cadeau qui réjouira les amateurs de romans criminels dont l'atmosphère est aussi importante que l'enquête, une histoire de gens confinés dans un manoir, en Touraine, par la neige et le verglas... galerie de portraits pittoresques, à la fois réalistes et ironiques.
Pour les amateurs de salons : je dédicacerai également mes livres le lendemain, dimanche 12, à DHUIZON (loir et cher)
10:29 Écrit par Claudine dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
07 décembre 2010
Le salon du livre de LOCHES, moulin des Cordeliers, samedi 11 Décembre
Il n'y a pas dans notre pays que les grands éditeurs parisiens et les auteurs médiatisés, il n'y a pas sur le marché du livre que des ouvrages de people écrits par des nègres...
Une cinquantaine d'auteurs et de petits éditeurs de notre région vous présentent leurs livres, conçus, créés, fabriqués, élaborées avec passion : du patrimoine à la poésie, du livre jeunesse au roman policier, de la nouvelle au témoignage... réalisés par des imprimeur de la Région et dans le respect des normes écologiques !
Vous serez agréablement surpris par la qualité, l'intelligence, l'humour et la variété des oeuvres présentées.
Pour prendre connaissance de notre newsletter et de l'ensemble de nos publications, suivre le lien : Signature Touraine n-1 bd.pdf
Venez voir ce que nous présentons, venez discuter avec les auteurs, à Loches, entre 10 heures et 18 heures, moulin des Cordeliers, en Centre Ville.
09:57 Écrit par Claudine dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : salon, livre, auteurs, éditeurs, policiers | Facebook | | Imprimer | |
14 mai 2009
1er Salon du livre de Saint-Cyr-Sur-Loire
14:40 Écrit par Claudine dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | | Imprimer | |
27 novembre 2008
Polycarpe, le nombre d'or
Depuis Juin dernier, je n'ai pas écrit la moindre note et pourtant vous êtes plus de 1000 à avoir visité ce blog ce mois-ci. Je vous remercie beaucoup de votre passage.
J'attends quelques visiteurs supplémentaires, ayant donné l'adresse dans des écoles où je rencontre les élèves, ainsi qu'aux adhérents des bibliothèques où je suis invitée. A l'intention de ces lecteurs et de ce public, mais aussi pour tout ceux qui suivent les "Aventures de Polycarpe", je propose ci-dessous quelques réflexions sur mon métier d'écrivain, en réponse aux questions qu'on me pose le plus souvent.
· Les personnages dans les « Polycarpe »
Ils sont totalement inventés même s’ils possèdent certaines caractéristiques physiques ou morales des personnes que je rencontre ou que je croise parfois juste quelques minutes. J’ai une nature empathique qui me permet de comprendre ce que les gens pensent ou ce qu’ils éprouvent. Un écrivain est toujours un peu médium. Et quand je suis frappé par un trait de caractère, une attitude particulière, sans même le vouloir, il se grave dans ma conscience et un jour ça ressort dans un livre.
Pour plagier la célèbre phrase de Flaubert : « Madame Bovary, c’est moi », je crois que Polycarpe Houle, c’est en effet mon alter ego. Il représente certaines valeurs auxquelles je tiens : une sorte de nonchalance caustique, le goût de son prochain, l’idée que le bonheur avec un grand B n’existe pas, qu’il faut savoir apprécier les petits bonheurs simples au quotidien.
[Quand j’ai écrit le Poulpe, j’ai caricaturé les personnages pour les besoins du genre. Je me suis bien amusée mais c’était un peu une BD romancée.]
Étant sociable et assez idéaliste sur la nature humaine, je me retrouve souvent en porte-à-faux avec la réalité souvent décevante et, au final, ça me rend caustique et anticonformiste. Ainsi, dans mes livres, j’aime bien dénoncer les gens trop conventionnels, dominateurs ou matérialistes. En revanche j’épargne les personnes gentilles et pourvues de bon sens, pas forcément belles ni surdouées, car pour moi, ce sont elles qui font progresser l’humanité. Évidemment, pour ne pas tomber dans la guimauve, je compense par l’humour et par le surréalisme de certaines situations.
· Influences et objectifs
Je m’inscris dans la tradition des Gaston Leroux avec son Rouletabille (dans « le mystère de la chambre jaune » ou « le parfum de la dame en noir », surréalistes et même parfois burlesques) des Agatha Christie avec son Hercule Poirot, des Léo Malet avec son Nestor Burma, voire des Maurice Leblanc avec son Arsène lupin, y compris Tintin d’Hergé, à des degrés divers, tous auteurs de séries et créateurs de personnages qui occultent leurs créateur ! Sans oublier le grand Molière. Et Boccace, qui montre une humanité tellement drôle et vraie dans le « Décaméron ». D’ailleurs, dans le dernier Polycarpe, j’inclus trois contes de mon invention qui sont écrit un peu « à la manière » de Boccace. Les noms de mes personnages, dans mes livres, sont un discret hommage à ces maîtres.
Comme chez ces auteurs, je ne me complais pas dans les scènes de crime, le meurtre n’est pas une fin en soi mais l’élément déclencheur d’une petite saga, d’un ballet de personnages pittoresques. L’enquête, plus ou moins aléatoire, est un prétexte à mettre en évidence des relations humaines. Franchement, si je peux faire passer une petite pépite d’humanité dans mes histoires, distraire et amuser les lecteurs, j’aurais réussi mon pari d’auteur.
Tous les auteurs cités se considéraient comme des écrivains mineurs, destinés à l’oubli, or ils font, au contraire, partie de notre culture, de notre inconscient collectif. Ce qui prouve que montrer l’humain au travers d’un comique des situations, d’une apparente « légèreté de l’âme » touche plus que les tragédies et les états d’âmes narcissiques. (Molière a largement supplanté Corneille et, par exemple, à mon humble avis, je ne crois pas que les coucheries de Mmes Angot, Millet ou Castillon, apportent beaucoup à l’humanité et franchiront la postérité)
Mes Polycarpe ne sont pas des polars. Ce sont les éditeurs et les libraires qui classent sous l’appellation « polar » tous les récits avec meurtre. À ce compte-là, « Le rouge et le noir » de Stendhal ou « L’étranger » de Camus sont des polars ! Cette classification a des raisons diverses qui seraient fastidieuses à énumérer mais pour faire simple, on a voulu complaire au public qui lit peu et le pousser à acheter des livres aux relents de faits divers.
Le mot « polar » est péjoratif, qu’on le veuille ou non. Qu’on ne se méprenne pas, je ne critique absolument pas ni les gens qui lisent ces livres ni les auteurs de ces livres que j’écris moi-même (cf. mon Poulpe) et que je lis d’ailleurs volontiers, je conteste seulement les amalgames de genres qui dénient le travail littéraire.
Sans en avoir l’air, dans mes Polycarpe, j’explore certaines techniques d’écriture parfois complexes. Je vous donne un scoop : les Polycarpe sont construits sur 2 niveaux de lecture ! On peut lire les Polycarpe comme des petites chroniques rurales légères ou comme des romans de vraie littérature.
Je fais beaucoup d’efforts pour écrire simplement car je veux être un auteur populaire. Et je suis heureuse de constater que c’est le cas, mes lecteurs n’appartiennent pas à « l’intelligentsia », caste qui me sort par les yeux.
Par ailleurs, même si je fais souvent remarquer que le décor de mes Polycarpe s’inspire de Crissay sur Manse, en Touraine, je récuse l’étiquette d’auteur « régionaliste », très à la mode en ce moment, qui fait l’éloge de son petit trou de campagne ou de son quartier urbain, à l’heure de l’Europe et de la mondialisation. Rangerait-on aujourd’hui Balzac sur le rayonnage « régionaliste » parce qu’il situe « Les illusions perdues » à Angoulême ? C’est un peu ce qui se passe actuellement.
· Le métier d’écrivain
Écrire un livre, c’est un travail qui demande une discipline et une disponibilité d’esprit. Pour concilier l’écriture avec la vie de famille, j’écris aux heures dites « de bureau ». Au plus fort de la création, une fois que je suis vraiment plongée dans mon univers fictif, je ne sais plus quel jour on est, si on est en été ou en hiver, car je suis transportée dans un monde virtuel. Je mets en moyenne un an à écrire un livre (avec les variations dues aux aléas de l’existence). Ainsi un roman qui se passe sur trois ou quatre semaines en été, vous l’écrivez alors qu’il gèle dehors… Il faut donc vraiment se projeter dans une autre dimension pour éprouver les sensations physiques de ses personnages.
C’est un métier qui ne fait vivre qu’1 pour 1000 auteurs. Les écrivains sont obligés d’avoir un job à côté, comme Le Clézio, le prix Nobel. Ou alors, ils sont issus de familles riches et aisées (comme Beigbeder, Dujardin ou même Amélie Nothomb, par exemple).
· Le regard des autres
Plus une personne est instruite, plus elle est consciente et respectueuse du travail d’écrivain. La majorité des gens s’imaginent qu’un livre est en quelque sorte prémâché et qu’il suffit de transcrire un texte qu’on aurait préalablement en tête par la grâce du Saint-Esprit… Pour beaucoup, écrire n’est pas un travail, mais un passe-temps de je-m’en-foutiste qui vous laisse entièrement disponible.
· Pourquoi avoir fondé ma maison d’édition « Tutti Quanti » ?
Je fais court, en trois phrases :
J’ai été publiée à La Baleine-Le Seuil, pour mon POULPE. J’ai signé le contrat classique habituel qui me retire, à moi et mes ayants droit, la propriété littéraire de mon œuvre pendant un siècle, je ne suis pas libre de vendre ce livre ou d’en publier un extrait. Rémunération : 2% !
Mes deux premiers Polycarpe ont été publiés par les Éditions Odin. Même contrat abusif me retirant la propriété littéraire avec cette fois 5% de droits d’auteur et l’obligation d’être présente à tous les salons, dédicaces, rencontres, etc. L’éditeur m’avait dit qu’il attendait quatre ou cinq Polycarpe pour négocier mon contrat avec un plus grand éditeur mais à son seul profit ! Je n’aurais rien gagné et je n’avais rien à dire.
Enfin, le turn-over des publications à l’heure actuelle privilégie les « coups éditoriaux » qui doivent se vendre très vite en grand nombre, au détriment des autres publications, quelles que soient leur qualité littéraire, qui disparaissent des rayons à court terme.
Le pot de terre contre le pot de fer…
J’ai donc rompu mon contrat d’édition et j’ai relevé mes manches. Mais pour ne pas me ruiner, je dois tout faire. Après l’écriture, je relis, corrige, mets les textes en forme, je dessine et compose mes couvertures, j’apporte à mon imprimeur une clé USB qu’il n’a plus qu’à insérer dans sa machine numérique. Je fais ma promo dans les médias, je visite les librairies et les maisons de presse, je vais sur les salons de la région Centre et même au-delà, je fais la comptabilité, établis mes factures, tiens le compte des dépôts de livres, relance les commerçants – qui ne payent que contraints et forcés. Pour être visible, j’ai créé un site Internet moi-même, et j’ai dû me familiariser avec divers logiciels.
A très bientôt...
16:25 Écrit par Claudine dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook | | Imprimer | |
05 septembre 2007
marketing et dessert
J’approvisionne les maisons de la presse-librairies des villes de mon département avec mes Polycarpe. Je veux ici, publiquement, exprimer ma sympathie à la grande majorité de ces commerçants pour les emplacements qu’ils dégagent sur leurs gondoles archipleines de best-sellers et des prix littéraires présumés de la rentrée, pour l’accueil enthousiaste qu’ils manifestent. Je trouve des personnes qui aiment vraiment les livres et qui souhaitent que ça bouge un peu.
Je remercie notamment les librairies-maisons de la presse d’Amboise, Azay-le-Rideau, Ballan-Miré, Chinon, Joué les Tours et Cultura. Tous envisagent à court ou moyen terme des actions de promotion d’auteurs en région. Dynamiques.
Je commence à avoir assez de recul pour tirer quelques leçons de marketing. Les commerçants qui, cet été, ont placé mes bouquins à la même enseigne que les titres médiatisés en ont vendus autant. Admettons que le temps pluvieux ait poussé les gens à lire… Ceux qui ont mis ma série à part mais de manière visible en ont bien vendus également. En revanche, le libraire qui range les Polycarpe en rayon n’en vend pas. Le produit est inconnu du grand public donc c’est logique. À Tours intramuros, on manque d’entrain, je ne sais pas pourquoi : les gaz d’échappement, l’effet de serre, l’egosystème l’écosystème du microcosme ? Allez, je rigole !
Il y a le cas, unique, d’un commerçant qui refuse le dépôt. Explication vaseuse. Mais c’est peanuts ! On n’a pas que des fans. Et inversement, ma boulangère, emballée d’avoir une écrivaine comme cliente, expose mes Polycarpe dans ses rayonnages muraux en arrière-plan des grosses meringues… Gentil, non ?
À propos j’ai une recette de dessert glacé avec de la meringue… dégusté cet été avec des cousins qui la tenait (la recette d’amis bordelais). Il faut :
Une grosse meringue de boulanger, un sachet de pralines écrasées, un pot de crème fleurette.
Vous montez la crème en chantilly (5mn), vous concassez la meringue et vous mélanger le tout. Vous mettez au congélateur quelques heures. Et voilà : ça ressemble en plus léger à la glace nougat.
C’est gé-nial.
17:50 Écrit par Claudine dans Livre | Lien permanent | Commentaires (10) | Facebook | | Imprimer | |
09 mars 2006
Un petit lapsus très suspect
Voilà, c'est de moi : un polar marrant dont l'action se déroule entre SAVONNIERES (I&L) et PARIS, tenu par l'éditeur soi-même, Antoine de Kerversau, pour "un des meilleurs de la série"... (pardonnez-moi, je ne fais pas dans la fausse modestie!) Je n'avais jamais eu l'idée de vous le signaler, ce qui s'appelle l'esprit d'escalier !
--> UN PETIT LAPSUS TRES SUSPECT, 2001, éditions La Baleine/Le Seuil, n°228, 5 € et des poussières, vendu dans les librairies (et sur Amazon et Alapage...)
Quatrième de couverture :
"Quand une biologiste et un patron de laboratoire pharmaceutique concoctent clandestinement un traitement rajeunissant à bases d'hormones et de morphine et mouillent un producteur de télé pour en assurer une promo discrète, ils comptent bien ramasser un pactole... même si quelques clientes ont le mauvais goût de trépasser! Mais lorsque l'animatrice de la télé en question découvre le pot aux roses, la machine s'enraye... Une semaine d'investigation jonchée de cadavres, menée tambour battant par une Chéryl en grande forme, qui fera des rencontres étonnantes, mettra la main sur un magot, échappera à d'horribles traquenards... Pendant que Lecouvreur, lancé à sa recherche, connaîtra la plus périlleuse de ses enquêtes, avant de la retrouver enfin au "Pied de Porc" dans un sirtaki endiablé..."
14:57 Écrit par Claudine dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | | Imprimer | |