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09 février 2006

Les aventures de Polycarpe - 9ème épisode

 

Résumé des chapitres pécédentsLa vie de Polycarpe semblait peinarde, entre la restauration de sa vieille baraque et ses nouveaux amis rochebourgeois,  jusqu'à ce qu'il mette la main sur certains documents dans son grenier...    A partir de là, ça part dans tous les sens : un juge corompu, des chauve-souris   lâchées dans un souterrain,  du cannabis dans le jardin, un voleur de tireuse de tarots, un fantôme le jour d'Halloween et une mort suspecte au logis... Une chose après l'autre : pour l'instant, Polycarpe oblige Petit Lu à rembourser son larcin en vendant sa moto..

CHAPITRE 9                                                           


 Il s’agissait d’un acquéreur possible pour la moto de Petit Lu. C’était le troisième acheteur potentiel de la semaine, les deux premiers ayant demandé des règlements échelonnés, Polycarpe lui demanda d’emblée s’il disposait, en cas d’achat, d’une somme suffisante - et obtenue par des moyens honnêtes, précisa-t-il -  avant de lui fixer rendez-vous dans la matinée, dernière demi-journée de travail au logis pour Petit Lu, qui terminait l’élagage des arbustes.
Le futur motard, âgé de dix-huit ans et demi, aspirant à troquer un antique Solex contre la prestigieuse Honda, était un petit surdoué qui venait d’obtenir un Deug de maths avec mention bien et qui s’offrait l’engin avec l’argent gagné chaque week-end en travaillant au Mac Drive du Mac Do de Chassac. Polycarpe fit un geste de manivelle au-dessus de sa tempe pour indiquer à Petit Lu qu’il devait enregistrer et insista :
- ... acheté avec l’argent gagné en travaillant le week-end... Tu saisis ?
Puis il adressa au jeune étudiant des recommandations de prudence.
- Le risque zéro n’existe pas, reconnut cet Einstein en herbe, cependant je n’achète pas cette moto pour frimer et pousser les rapports... Je réalise un rêve de gosse... Puis-je l’essayer ? N’ayez crainte, j’ai fait les démarches nécessaires pour être assuré.
Le visage de Polycarpe se lissa de stupéfaction : pendant une seconde, il se sentit bizarrement inachevé, emberlificoté dans les obligations qu’il se créait par sympathie, et qui l’obsédaient les nuits d’orage.
« Voilà comment je devrais  réagir quand je serai grand comme ce gosse ! » pensa Polycarpe.
Les pétarades de la moto leur parvenaient depuis l’extrémité du village, déclinèrent à mesure qu’elle s’éloignait dans les collines. Polycarpe tournait autour du Solex, le touchait, actionnait les freins, vérifiait les roulements, l’état des pneus.
La bouille de Petit Lu, assis sur la borne de pierre devant la maison, était ravagée par la suspicion.
- Putain, il va se barrer avec !
- Allons, Petit Lu ! Tout le monde n’est pas aussi tordu que toi !
- Ben, moi, c’est pas pareil, j’ai jamais aimé aller en classe, alors...
- Alors, stop ! On évite de dire une ânerie, s’il te plaît.
Il se tourna vers l’étudiant qui revenait de son petit périple et semblait satisfait, en ôtant son casque.
- T’en fais quoi, de ton Solex ? demanda Polycarpe.
- J’hésite, mais je crois que je vais le vendre. C’est assez recherché en ce moment.
- Si ton prix est raisonnable, je te l’achète.
- Vous allez pas acheter cette m... ce truc ? s’étonna Petit Lu, abasourdi.
Le jeune homme annonça un prix que Polycarpe jugea convenable.
- Tope-là, dit Polycarpe. Moi aussi, je réalise un rêve de gosse !
Petit Lu fit entendre un petit sifflement de dédain. Le garçon sourit, un chouïa paternaliste, et fit un chèque à l’ordre de Polycarpe, extrait de son propre chéquier. Polycarpe lui en remit un, à son tour. L’air déconfit de Petit Lu, devenu subitement piéton en voie de rédemption, ajoutait au plaisir de son acquisition.
Dès le départ du gamin, Polycarpe grimpa sur le deux-roues, le lança en pédalant, actionna la manette à boule du bloc moteur, et fit en jubilant le tour de la place, sous le regard placide de Petit lu qui n’avait pas bougé de la borne depuis le début des transactions.
Polycarpe lui remit ce qui subsistait de sa paye et de la vente de la moto, après avoir déduit l’argent du vol.
- C’est tout ? Ça fait pas derche !
Petit Lu semblait outré.
- Ou bien tu te pointes chez Chimène pour la rembourser, au risque que tout le village connaisse son cambrioleur, ou je lui remets moi-même la somme, sans dévoiler l’auteur du vol, solution qui te permettra de ne pas avoir de casseroles aux fesses...
Il grommela :
- Quant au mien, d’intérêt... J’en serais quitte pour un tirage de cartes, ce que j’appréhende, mais bon, j’assume mes engagements.
- Ouais ! Ça va comme ça...
- Quand même ! s’exclama Polycarpe, en remontant sur son Solex pour un nouveau tour de place.
Petit Lu s’éloigna en traînant les pieds, affaissé par sa nouvelle condition de piéton contrit. Polycarpe le rattrapa :
- C’est bon, je te remmène en bagnole...
 
Au retour, il s’attaqua à la palissade qui masquait la cheminée. Pour terminer la restauration du torchis, il devait dégager l’extrémité des poutres en partie coincées sous la cloison de planches. Il les décloua au pied de biche et au marteau, découvrant une imposante cheminée en pierres de taille, si profonde qu’on pouvait y cuire un méchoui et pourvue de banquettes en pierres de part et d’autre du foyer. La plaque en fonte représentait une salamandre agrippant dans ses serres un écusson aux armes de François 1er ; elle avait miraculeusement survécu aux siècles et aux écumeurs d’antiquités. Il se complut à imaginer que le logis servait aux rendez-vous galants du frivole roi de France. Il contempla l’âtre majestueux, prenant du recul depuis l’autre bout de la pièce, dans une pose avantageuse. « Après un bon grattage, ce sera grandiose ! » se réjouit-il.
 
Alors qu’il récupérait des planches pour les emporter au jardin, un bout de papier qui s’était glissé sous la cloison attira son attention. Il le ramassa : il s’agissait d’une ancienne photographie aux bordures dentelées. Laissant tomber les morceaux de bois, il l’examina.
Des gens étaient groupés au pied d’un grand arbre, en tenues décontractées. La date du cliché – juillet 62 – ainsi que des noms étaient inscrits d’une encre pâlie, au verso. Dans la liste, il repéra celui de Léon Corbeau.
Personnage central selon le plan sommaire tracé au verso, le magistrat, alors âgé d’une quarantaine d’années, avait le même visage peu avenant, aux yeux rapprochés, au nez long, que sur la photo du Nouvel Echo. Il affichait le rictus de quelqu’un qui se marre en douce, regardant l’objectif en baissant la tête. Les autres n’avaient pas l’air plus sympathiques. Parmi les femmes du groupe, deux d’entre elles avaient l’air vulgaire et aguicheur de travestis, les deux autres, l’air bourgeois et compassé de grenouilles de bénitier.  Une jolie bande de boute-en-train !
Polycarpe chercha dans l’annuaire si certains vivaient encore à Chassac. Il releva le numéro d’une dénommée Lucette Bourreau, une de la catégorie des travelos. Il hésita un peu avant d’appeler, puis se décida.
Une voix jeune lui expliqua que la vieille tata était en maison de retraite, qu’il avait eu de la chance de tomber sur sa nièce qui venait aérer la maison de temps en temps.
- Reçoit-elle des visites ?
- Parfois, quand elle n’est pas trop mal. Appelez l’établissement, elle réside aux « Vieilles branches » Je vous préviens qu’elle perd sérieusement la carte !
- Vous dites « Vieilles branches » ? s’étonna Polycarpe.
L’insolente pouffa :
- C’est notre blague habituelle,  excusez-moi. Il s’agit des « Treilles blanches » On en a d’autres en magasin, si vous voulez : « Vieilles tranches » ou...
- Ça ira. Vous semblez prendre la vie du bon côté !
- Plutôt ! Pourquoi s’en faire, la vie est marrante, non ?
- Admettons, bougonna-t-il.
Il appela les « Treilles blanches »
- J’ai rencontré un vieil ami de Lucette Bourreau qui m’envoie prendre de ses nouvelles, mentit Polycarpe par commodité.
- Qui ?
- Léon Corbeau, un ancien juge.
- Très bien. Je lui en parlerai dans un de ses moments de lucidité.
- Sera-t-elle en mesure de me parler ?
- Vous verrez bien. Venez lundi, à 14 heures.
Le rendez-vous n’était pas à discuter. 
 
Il retourna à ses planches, fit un tas près de la grange qu’il transporterait un de ces jours sur une décharge. En deux jours, il avait généré une semaine d’activité, entre le vin à boucher, les planches à emporter, la cheminée à gratter... Et il avait acheté un Solex, sa nouvelle vie se remplissait à vue d’œil.
Il avait faim, mais aucune envie de préparer quoi que ce soit. Il sortit du frigo un reste de courgettes bouillies et ouvrit une boîte de sardines à l’huile. Il termina son repas d’une pomme et d’un verre de vin.
Sur les conseils d’Imogène, il voulait visiter la « chambre rouge ».  Demain, dimanche si possible, puisque c’était le jour des visites. Depuis le jardin où il sirotait son café, il appela le château.
Il attendit huit sonneries, neuf, dix... donnant le temps à son interlocuteur de franchir les kilomètres de paliers, corridors et couloirs de sa noble demeure. Polycarpe aimait se laisser aller à certaines idées préconçues.
- Allô ! fit une voix féminine et sirupeuse.
Polycarpe se présenta et s’enquit des horaires des visites.
- Je suis Rosemonde de Touche, précisa-t-elle. Vous serez le bienvenu le jour et à l’heure qui vous conviendront, naturellement. Pierre et moi-même, serons... tellement heureux de faire votre connaissance ! Vous avez eu une idée... merveilleuse d’acheter le logis ! C’est une demeure si... fantastique !
Avant chaque qualificatif, elle marquait une pause. Il l’imita :
- Et si... délabrée !
La comtesse émit un gloussement, sans qu’il puisse deviner si c’était sa parodie vocale ou bien le délabrement de la maison qui lui causait le plus d’amusement.
- Il vous suffira de passer un coup de fil, dit-elle avec d’ondoyants accents.
- Précisément : c’était l’objet de mon appel, chère madame.
- Que je suis sotte ! Bien sûr : quand voulez-vous ?
- Est-ce que demain dimanche, dans l’après-midi... ?
- Absolument parfait. Pierre sera ravi. Disons quinze heures,  si cela vous convient…
- Oui... Oh ! excusez-moi...
Un vacarme impressionnant provenait de l’intérieur du logis.
- J’ai l’impression qu’on attaque ma cuisine au marteau-piqueur... Je dois vous quitter. Entendu pour demain !
 
C’était le battement frénétique de sa porte d’entrée contre le mur qui produisait ce bruit incongru : le chien de la famille Boubou, Biros en personne, s’y appuyait dans un équilibre instable et se grattait les puces énergiquement. À l’extrémité de la laisse se tenait Jaco. Et Muguette serrait les mains des deux petites gamines fraîches et dodues qui agrippaient leurs grosses peluches.
- Voyez-vous ça ! Mais j’ai de la visite ! s’exclama Polycarpe, avec un ton de papy gâteaux, pour accueillir cette juvénile irruption.
Il jugea instantanément rétrograde sa conception vestimentaire en constatant que le fin du fin de la mode junior consistait à s’habiller dans des tailles inadéquates : Jaco était affublé d’un short trois fois trop grand pour lui, sur le point de lui glisser sur les chevilles et d’un tee-shirt XL tandis que sa sœur, coiffée rasta d’une multitude de minuscules nattes arrêtées par des perles, exhibait son nombril entre un pantalon de corsaire hyper moulant et une sorte de brassière rétrécie.
L’aînée des Boubou expliqua avec une voix intentionnellement perchée qui la démarquait de la « marmaille » et lui conférait une certaine autorité d’adulte :
- Je promène les enfants pendant que Maman organise la journée de pêche, avec Imogène et Basile. En passant, on a vu votre porte ouverte…
- Si tu veux, dit Jaco s’adressant à Polycarpe, tu pourrais venir avec nous, au bois des hauts.
Polycarpe se pencha vers le garçon :
- Qu’appelles-tu le bois des hauts ?
- En montant derrière, par-là, y a un bois où on va souvent quelquefois... s’emberlificota Jaco.
- Un petit bois, où ils peuvent courir sans danger, précisa Muguette.
- Au-dessus des troglodytes ? Je vois, j’y suis allé une fois.
Une petite fit un pas vers lui et se dandina en berçant son nounours :
- Alors ? Tu viens ?
Elle enfourna son pouce dans sa bouche en le fixant placidement. L’autre petite exécuta le même manège. C’est alors que Polycarpe remarqua que les deux fillettes étaient jumelles, identiques à la nuance près de leurs cheveux.
- C’est Rose et Anna, précisa Muguette. Maintenant, on les distingue l’une de l’autre, Rose est blond blanc alors que Anna est blond doré. Mais au début, c’était difficile, Maman leur mettait leurs initiales au feutre sur le lobe de leurs oreilles.
- Après tout, je ne dis pas non, si vous êtes tous d’accord.
- Ouais ! exulta Jaco, imité aussitôt par la double exclamation des jumelles.
- Pas de problème, dit Muguette. Sauf que...
Elle pouffait avec impertinence en détaillant l’accoutrement du bricoleur.
- Vous allez sortir comme ça, monsieur Houle ?
- Oui, pourquoi ?
Polycarpe s’examina.
- C’est surtout les chaussettes, dit-elle. Avec des claquettes et en short, c’est franchement ridicule !
Polycarpe avançait un pied, puis l’autre, déstabilisé par la réflexion de Muguette. Il ne s’était jamais posé la question.
- Jaco, toi, qu’en penses-tu ?
- Moi, je m’en fiche !
- Moi aussi. Allez ouste, dehors !
Il ferma sa maison et saisit les mains potelées de Rose et de Anna. Il pensa avec amour à sa propre fille, quand elle était petite, et à ses petits-enfants.
Ils remontèrent la rue de la Porte du Nord, prirent un sentier qui longeait les communs du château et pénétrèrent dans un sous-bois dégagé où Muguette détacha Biros. Le soleil revenu accrochait les gouttelettes d’eau sur les feuilles et la pluie avait libéré l’odeur de l’humus. Le bois, d’un hectare tout au plus, dominait Rochebourg, arrêté par une solide clôture au-dessus des troglodytes et à l’ouest par la route de Soutrain ; ses autres lisières bordaient des champs de blé.
Rose et Anna, pataudes dans leurs bottes en caoutchouc, couraient dans le sentier, rebroussant chemin après quatre ou cinq mètres pour venir se jeter dans les jambes de Muguette. Jaco brisait des branches de bois mort contre les troncs d’arbre comme s’il ferraillait avec une bande de hors-la-loi.
Polycarpe et Muguette marchaient dans les ornières parallèles laissées par un tracteur. Depuis qu’elle avait eu des nouvelles de son « pauvre poète incompris », l’adolescente était devenue exubérante, s’épanchait facilement. Polycarpe s’enquit de l’amoureux, sur le mode plaisant:
- Que devient ce godelureau de Sèbe Malthus ?      
- Sèbe, c’est un mec génial. Quand on est ensemble, vraiment, c’est cool, on se marre bien. Il vient en vacances ici, chaque année, dans un gîte, avec ses parents.
Polycarpe fit l’innocent :
- Alors, c’est le grand amour ?
- Avec Sèbe ? vous n’y êtes pas, disons que c’est un super bon copain, même si on est sorti ensemble une ou deux fois…
- Sorti ! Où ça ?
Elle éclata d’un rire moqueur :
- Sortir avec quelqu’un, c’est quand on s’embrasse, vous ne le saviez pas, à votre âge ?
Il enregistra la nuance lexicale tandis qu’une idée lui venait à l’esprit :
- Ce n’est donc pas la carte postale de Sèbe qui t’a métamorphosée, n’est-ce pas ?
- Ben, non.
Elle poussa un long soupir et se mit à dépouiller une feuille de noisetier avec application jusqu'à n’en laisser que les nervures.
- Si je vous dis un truc hyper confidentiel, vous le répéterez pas, surtout pas à Maman, vous me promettez ?
- Je crois que je sais garder un secret, fit Polycarpe.
- C’est à cause de Jaco, de son adoption. J’ai eu du mal à l’avaler.
- Je comprends.
- Pourtant, Jaco, je l’aime bien. C’était comme mon petit frère et c’est exactement ce que j’ai dit à Maman quand elle m’a appris qu’elle voulait l’adopter. Et puis, quand ça s’est fait, j’ai complètement changé d’avis. Ça m’a fait drôle, comme un passage à vide. J’étais vraiment très, très jalouse.
- Et maintenant ?
- Maintenant, ça va mieux.. Grâce à Calamity. C’est elle qui m’a fait comprendre. Elle a des demi-frères et sœurs et elle savait ce que j’éprouvais. J’adore Calamity.
Polycarpe attrapa les fillettes pour les aider à franchir un tronc d’arbre : un grand merisier couché, racines en l’air, qui témoignait encore de la grande tempête du siècle dernier.
 - Et hop ! Et d’une ! Et hop ! Et de deux !
 Ils bifurquèrent sous les arbres, marchant sur un tapis de lierre. Des rochers moussus émergeaient du sol, suivant des tracés réguliers, en demi-cercles ou en carrés, laissant imaginer des vestiges romains.
- Savez-vous, les enfants, ce qui s’est passé ici, pendant la révolution ?
Ils se regroupèrent près de Polycarpe.
- Raconte, dit Jaco. Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Le château était en flammes et les habitants apeurés se sont sauvés par les souterrains en emportant un trésor...
Polycarpe extrapola le récit du Père Bellay de Turpin, prenant des libertés avec la vérité historique, décrivant des costumes de gladiateurs, des bagarres à la Van Damme, des sacrifices de samouraïs. Il y eut même l’intervention de Geronimo et des pétarades de Kalachnikov... Jaco ajoutait quelques détails de son invention, les jumelles ouvraient des quinquets tour à tour émerveillés et épouvantés, tandis que Muguette pleurait de rire.

 

Soudain, les gémissements étouffés et plaintifs de Biros leur parvinrent depuis un lointain bosquet et les réduisirent au silence. Ils se tinrent aux aguets, sifflèrent, crièrent. En dépit de leurs appels, le chien restait invisible. Ils n’entendirent bientôt plus aucun couinement :  Biros avait disparu.

à suivre...
 
 
 
 
 
 
 

 

10:55 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

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