11 février 2007
Glané dans la presse littéraire.
Le Figaro littéraire du 8 février.
Interview croisé de Richard Millet et Jean-Marc Roberts, auteurs-éditeurs, l'un chez Gallimard et l'autre chez Stock.
Jean-Marc Roberts déclare :
" Je suis (…) pessimiste sur notre époque qui est antilittéraire. Le pire ce sont les blogs : non seulement les gens ne lisent plus mais ils ne vivent plus. Interdisons les blogs !"
Oser affirmer : "interdisons les blogs", c'est scandaleux ! On ne peut pas laisser passer ces cris d'orfraie !
Les blogueurs apprécieront, notamment ceux qui font partager leur passion de la lecture…
La liberté d'expression est un droit inaliénable.
Qu'un éditeur pense cela est extrêmement inquiétant. On se croirait chez les soviets, ou sous n'importe quelle dictature…
De fait, J.M. Roberts voit monter avec les blogs la marée de libertés et de talents qui vont inéluctablement l'engloutir, entamer ses privilèges d'auteur-éditeur.
Ces blogs sont d'un démocratique ! Pouah !
Bien fait.
Et son homologue gallimardien de définir l'écrivain véritable : "celui qui a un monde, pas celui qui fait un "coup" pour avoir sa photo sur un livre" …
"Faire un coup" n'est pas dans les pouvoirs d'un écrivain, que je sache, s'il n'est pas comme R. Millet également éditeur ! Il y aurait à discuter sur "les mondes " des auteurs-éditeurs de Gallimard, j'ai des exemples…
Et de s'étonner, avec la candeur de ceux qui ont totalement perdu le sens des réalités : "Savez-vous que dans les banlieues, le mot "intello" est devenu une insulte ?"
Ma chère ! Faut sortir ! Il n'y a pas que dans les banlieues ! C'est totalement has-been.
La fièvre "antilibérale" qui saisit lesdits intellos ces temps-ci est-elle en train de tourner à la lutte contre les libertés… ?
17:25 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : littérature, société, arts, culture. | Facebook | | Imprimer | |