Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29 décembre 2015

POLYCARPE, saint martyr de l’ANTI-BÊTISE (selon Flaubert)

Flaubert, Nadar, Polycarpe, synchronicité

L’auteur de « L’Éducation sentimentale » s’identifie à Polycarpe, évêque de Smyrne, dans les années 100 ap. J.C. mort en martyr de la stupidité des hommes. Flaubert signe nombre de ses lettres : « Polycarpe ».

« La découverte de la parenté spirituelle avec saint Polycarpe date de l’adolescence de Flaubert. Ce saint fit partie des surnoms que ses amis lui attribuèrent, et Flaubert le conserva toute sa vie, comme en témoignent ses signatures. C’est par dizaines d’exemplaires qu’on le trouve dans sa correspondance.
Au point que ses amis organisent pour distraire l’écrivain souvent déprimé une sorte de « dîner de con » le jour de la saint Polycarpe, pour lequel Maupassant rédige la lettre du "cochon de St Antoine" (où le cochon demande la protection de St Polycarpe)… C'est à qui fêtera de la façon la plus digne et la moins recueillie le patron de l’anti-bêtise : déguisements, fleurs, discours versifiés, Champagne, cadeaux, rien ne manque. Le menu est même composé d'après les œuvres de Flaubert. Si ces festivités permettent, d'une façon burlesque, d'évoquer saint Polycarpe, c'est que Flaubert l'invoque toujours devant le spectacle de la bêtise.


Extraits de l’article de Michel Adam,
Bulletin de l'Association Guillaume Budé
Année 1972 Volume 1

Si je regrette d’avoir ignoré cette facette biographique de mon écrivain fétiche quand j’ai conçu ma série des « Polycarpe », je suis encore abasourdie par la synchronicité de cette découverte.

[Synchronicité : « coïncidence temporelle de deux ou plusieurs événements sans lien causal entre eux et possédant un sens identique ou analogue». Selon Jung, les phénomènes synchronistiques se comportent comme des hasards gorgés de sens. Ils sont caractérisés par la coïncidence porteuse d’une signification.]

Toutes proportions gardées, comme madame Bovary est un peu Flaubert, Polycarpe est un peu moi, dans ce que mon personnage central exprime ma détestation de la pensée unique, conformiste, de ceux qui se croient originaux, pertinents et supérieurs ‒ en un mot : bêtes ! D’où le caractère bougon, colérique, de "mon" Polycarpe, pas toujours à prendre avec des pincettes, comme l’était d’ailleurs Gustave Flaubert, que George Sand appelait son « ours ».

20:04 Écrit par Claudine dans confidences, insolite, littérature, sens des mots | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

27 décembre 2015

Ventes numériques des Polycarpe : super !!!

Commentaires de mon distributeur  : "c’est un vrai succès !"

ebooks, ventes numériques, Polycarpe, Amazon, Kob-Fnac,Numilog

(Prix de vente : 7 €)

Relevé des ventes numériques* pour les Polycarpe, depuis mai 2015 :


Polycarpe - Le vieux logis  :   848 ventes
Polycarpe - Le pigeon noir  :  138 ventes 
Polycarpe - Le nègre en chemise : 112 ventes
Polycarpe - Le nombre d'or   :  100 ventes 
Polycarpe - Le crime de River House : 97 ventes
Polycarpe - Cœur de bœuf    : 87  ventes

(les lecteurs remontent progressivement la série)

*Cela n’inclut pas les ventes de novembre sur Amazon et Kobo/Fnac,
ni les ventes de décembre sur Apple, Amazon et Kobo/Fnac.

19:43 Écrit par Claudine dans bibliothèques, médiathèques, e-book, littérature, Livre, publications, roman policier | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

17 décembre 2015

Critique d'un booktubeur...

mqdefault.jpg

Vidéo de Jules : cliquez ici

 

 

03 décembre 2015

Tout frais sorti de l'imprimerie :"Un jour en été", Tutti Quanti 2015, 16 €

littérature, short storiesExtrait 1 :

Quelle idée, aussi, de revenir, si longtemps après. Qu’espérait-il ? Découvrir que rien n’a changé ? Qu’il a rêvé ce qui est arrivé ? Qu’il pourrait faire comme si rien ne s’était passé, sauf du temps ? Du temps qui, en passant, aurait effacé toute cette histoire. ? Ou bien a-t-il été conduit malgré lui, n’espérant rien ?
Il n’arrive pas à décider s’il va monter dès cet après-midi au mas ou dormir la nuit sous le frêne. Il est terrifié à l’idée de revoir sa mère. Le reconnaîtra-t-elle seulement, si changé, remodelé par le désespoir ? Il aurait dû la prévenir. Il ne peut décemment pas arriver comme ça et dire : « c’est moi, Steph », comme s’il vivait auprès d’eux, au mas, depuis toujours.
Combien de fois pourtant a-t-il imaginé ce retour ? Sans jamais penser qu’au dernier moment il calerait, les tripes nouées.
Il manque d’air et le bruit de l’eau s’amplifie, résonne dans sa tête, l’empêche de penser. Il retourne s’asseoir dans l’ombre du frêne. Par une trouée du feuillage, il fixe le ciel dont l’éclat brûle ses paupières.
Pourtant il avait si bien réussi à se convaincre avec le temps qu’elle ne pensait pas tout à fait ce qu’elle avait crié dans la douleur, qu’elle le regrettait au fond d’elle-même, qu’elle l’avait trop aimé pour le maudire à jamais. Maintenant, il n’est plus sûr.
Il veut lui dire que pour Robin, ce n’est pas sa faute. Que c’est l’Autre. Celui que Lucilia appelait Roulio.

Extrait 2 :

La dame rose a l'air d'une jolie carafe à long col fermée d'un bouchon à facettes. Sa poitrine fait une parabole évasée des épaules à sa taille menue et rigide. Elle porte une guimpe blanche à col montant dont la broderie fronce sous le menton en forme de coupe. Des mèches claires virevoltent autour de son front et de ses oreilles à lobes longs. Ses cheveux sont coiffés en rouleaux gonflants. Elle émet un demi-sourire en feuille de saule et ses yeux ronds brillent d’un double point de lumière, entre des paupières enfantines et plissées.
Il y a de la fraîcheur dans ce portrait colorié mais un petit quelque chose – l'arrondi de la poitrine, la guimpe, le tombant des épaules ? – investit la jeunesse du modèle d’une maturité surannée. Elle est assise légèrement de biais devant un écran bleu, traversé de brumes factices, qui forme maintenant un fond brouillé qu'entame un disque de moisi. Aucune souffrance n’altère l’expression du regard qui se résigne, avec impudence, au bonheur.

 

 

 

10:23 Écrit par Claudine dans bibliothèques, médiathèques, littérature, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |