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06 octobre 2014

LES PETITS SECRETS DE « POLYCARPE »

Lors des dédicaces, rencontres, débats, on me demande toujours comment m’est venue l’idée d’écrire la série des "Polycarpe", où je trouve mon inspiration, comment je crée mes  personnages, pourquoi je les affuble de ces noms, etc. Et je réponds bien volontiers mais toujours partiellement, faute de temps.
Ça serait quand même ballot de ne pas faire savoir son savoir-faire, si je peux oser ce chiasme, avec les moyens de communication dont on peut disposer actuellement.
Tout au long d'une chronique, sur ce blog, je vais dévoiler l’image dans le tapis, selon le titre d’une célèbre nouvelle d’Henri James
(The Figure in the Carpet).
Le narrateur de cette fiction anglaise suppose que seuls quelques rares initiés clairvoyants peuvent comprendre l’essence d’un livre, le secret qui préside à la création.
Je ne suis pas certaine que quiconque parvienne à décrypter complètement ce secret fictionnel sans un coup de pouce du romancier qui est seul à savoir ce qui a motivé ses choix.secret, écriture, Polycarpe, Henry James,
[Pas un récit chez Henry James, sans ce canevas serré autour d’un secret. Prétexte à un savoir qui ne cesse pas de se supposer et se soupçonner, le secret circule entre les personnages, fait lien entre eux autour d’hypothèses de vérité et de stratégies de positions, sans jamais se révéler précisément. L’insolite et le déroutant relèvent du cœur même de la cible : quelque part, on sait quelque chose.]*

 [Il n’est sans doute pas superflu de signaler que Henry James fut longtemps méconnu, voire ignoré de la critique. Il se considérait incompris, ses romans n’ayant pas de son vivant rencontre l’éloge ni le succès, à l’égal d’un art auquel il consacra sa vie entière. L’accusation portée contre les critiques inaptes à découvrir et à faire savoir un talent, est d’autant plus vive qu’en effet, dans cette nouvelle, H. James fait de la méconnaissance, voire de la méprise, basées sur l’ignorance, le fondement d’un savoir caché, lové dans le corps du texte et répondant d’un savoir caché en chacun, notamment le lecteur ou le critique, savoir caché pour autant qu’il est refoulé.]*

*Les citations sont de Osganian Valérie, « Structure littéraire, structure littérale » La passion du secret chez Henry James. Le motif dans le tapis, Essaim, 2001/2 no8, p. 85-102. DOI : 10.3917/ess.008.0085

Revenons à Polycarpe...Cultura, Polycarpe, dédicace

Polycarpe chez Cultura

Première indication, d'ordre général :

Le secret de la trame criminelle est la métaphore du secret des êtres humains, de leurs vies. Je suis hantée par les secrets, je ne peux jamais aborder quelqu’un sans me demander quel secret est enfoui en lui.
Cette « obsession » du secret est une des clés de mon inspiration.
Je développerai dans un prochain billet.
à suivre...

19:20 Écrit par Claudine dans art, discussion, littérature, Livre, publications, roman policier | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook | |  Imprimer | |