le post de Madame Tassa sur le Pigeon noir (24 novembre 2017)

polycarpe, le pigeon noir

"Quel plaisir de découvrir les "cosy mysteries" de Claudine Chollet, auteure ligérienne. Il faut dire que je suis une grande amatrice de ce genre littéraire. Dès les premières pages je me suis sentie envahie de bonnes ondes, d'humour à la "british", et j'avais envie d'être devant un bon feu de bois, sous un plaid avec une tasse de thé chaud. Le style de lecture que j'apprécie le plus ! Le pitch de la série (car c'est une série de "polars") est le suivant : 

En retapant un vieux logis délabré, déniché dans un des plus beaux villages de France, Polycarpe Houle reprend goût à la vie après le décès accidentel de sa femme. Ce vétérinaire quinquagénaire aux manières simples, au caractère bourru et à l’esprit caustique démarre une nouvelle existence. Il s’intègre tant bien que mal dans ce microcosme rural, représentatif de la diversité des caractères humains, et tisse des liens amicaux avec les plus fantasques d’entre eux, lesquels forment un groupe haut en couleur de personnages récurrents. Mais la quiétude villageoise est perturbée par la remontée en surface de secrets depuis longtemps enfouis. Polycarpe et ses amis sont ainsi conduits à élucider des crimes qui, sans eux, seraient probablement restés impunis.

J'ai adoré lire ce roman, car j'y ai retrouvé tous les éléments d'un bon roman de mystères. Lesquels ? Ceux que j'aime lorsque j'ouvre un Lilian Jackson Braun et sa série du Chat mettant en scène un vieux briscard journaliste n'aspirant qu'au calme de la campagne. Dans Polycarpe j'ai retrouvé aussi le grain de folie d'Agatha Christie, et notamment chez Polycarpe, un petit air de Poirot mais surtout de Miss Marple. Il y a beaucoup d'humour dans le roman de Claudine Chollet, mais pas un humour forcé à la  M.C. Beaton et sa saga Agatha Raisin, non, plutôt un humour tranquille, décomplexé, quelque chose qui coule de source. Des scènes sont franchement hilarantes (comme celle où le malheureux Polycarpe tente d'embaucher une femme de ménage).

L'écriture aussi est fluide, elle emprunte à la littérature de jolies images de nos campagnes, de chemins forestiers, de promenades champêtres, de vieilles bicoques au toit décrépi, de bons vieux magasins locaux, de voisins et de voisines qui s'espionnent derrière leurs fenêtres. On sent la chaleur émaner des personnages, leur charisme, leur naturel méfiant ou bien accueillant et généreux. Les prénoms sont choisis certes "au hasard" selon l'auteure, mais ils ajoutent quelque chose de piquant et d'original chez chacun des personnages. C'est ce que j'avais adoré chez Agatha Christie comme dans Mon petit doigt m'a dit avec Prudence et Bélisaire Beresford (Tommy et Tuppence Beresford en anglais) ou Ariadne Oliver et même notre fameux Hercule !

Mais trêve de comparaisons ! Revenons à nos moutons ! C'est bien ici un polar français ! Loin d'être un détective dans son fauteuil, Polycarpe met la main à la pâte, il prend les choses en main, investigue, intrigue, questionne, élucide. Il est curieux et pointilleux, en ancien vétérinaire qu'il était. Tout cela dans une ambiance mystérieuse qui commence doucement et va crescendo. Tout cela à cause d'un pigeon noir qui pourrait être là sur son toit comme un mauvais présage ? Dans le village en tout cas, les choses se corsent, les gens ne sont jamais vraiment très honnêtes et Polycarpe va vite constater que les apparences sont trompeuses.

Véritable moment de convivialité, Polycarpe nous invite chez lui, comme s'il nous invitait dans son salon, pour résoudre quelques mystères qui devront, non pas faire chauffer ses petites cellules grises, mais ses jambes pour quelques balades quotidiennes entre vignobles, bois et champs. A lire !

Tassa, blogueuse, pigeon noir

Le blog de Madame Tassa :

http://www.unefrancaisedanslalune.fr/2017/11/polycarpe-le-pigeon-noir-claudine-chollet.html

Mon commentaire :

Eh bien ! Quelle bonne surprise ! Polycarpe s'est fait une nouvelle amie de Tassa, chroniqueuse littéraire tourangelle ! Le croirez-vous ? Je ne l'ai jamais rencontrée, ce n'est pas du "copinage"... Ce que Tassa écrit me va droit au cœur, c'est une reconnaissance amicale de mon travail, elle a compris les influences sur lesquelles je navigue tout en restant moi-même, avec mon originalité... J'ai très envie de développer quelques points de sa chronique dans "les petits secrets de Polycarpe" qui paraîtra bientôt... Merci, Tassa.
[On peut compléter cette chronique d'un petit tour sur ma chaîne Youtube :
https://www.youtube.com/channel/UCindkQB6O8CP8C9ao5GMBxw… ]

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08:59 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |