En cette période de prix littéraires, c’est l’occasion d’une brève de blog… (18 octobre 2015)
Depuis cette rentrée, je ne peux plus regarder la Grande Librairie, sur la 5. On retrouve les mêmes auteurs bankables, je me suis fait avoir en achetant le dernier Nothomb et la septième fonction du langage de Binet (voir mon post du 25 septembre « dérivation illocutoire »). En revanche, mon libraire ne s’est pas fait avoir, lui.
À toutes les époques la littérature a eu ses imposteurs : l’imposture vient de ce que le marché du livre prétend faire commerce de littérature, quand il ne s’agit que de produits à la mode et périssables. Parfois plaisants à lire, j’en conviens, quoique vite oubliés. Des marchands, des idéologues et des snobs s’enrichissent d’un système éditorial et journalistique qui gère les livres comme un produit frais à jeter avant le prochain arrivage.
Depuis toujours, les vrais romanciers ont dû se démarquer de la contrefaçon littéraire, persévérer et s’accrocher malgré le mépris des précédents. Portés par l’évidence de leur vocation et le dessein ambitieux de représenter notre Humanité à la fois piteuse et grandiose, ils ont laissé nombres préfaces et bien des prolégomènes révélateurs de leurs batailles pour surmonter les critiques péjoratives de leurs contemporains ou pire, l’oubli et la transparence dans lesquels ils étaient tenus.
Préfaces célèbres en suivant ce lien :
18:51 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |