Livre papier contre livre numérique ? (03 août 2015)
En donnant sur FB, le 2 août à 20 h, mon point vue à propos du sondage de Livre Hebdo sur le comportement des lecteurs en vacances, je n’imaginais pas qu’une centaine de commentaires seraient postés en deux heures, accompagnés d’un millier de likes et de 347 partages…
Livre Hebdo révèle en effet que « d'après une récente étude menée par le site de voyage en ligne Opodo sur les comportements de lecture des Européens pendant l'été, les trois-quarts d'entre eux (74 %) disent préférer lire un livre papier pendant leurs vacances. »
J’ai fait remarquer, dans mon commentaire, qu’a contrario 26% des lecteurs préféraient le livre numérique en vacances, ce qui représentait un gros progrès !
Je jubile en effet de cette progression qui "nique" la sacro-sainte « chaîne du livre », cette chaîne journalistico-médiatico-éditoriale qui délimite le pré gardé des littérateurs chanceux, bien nés, bien entourés, bien pistonnés, bien encartés et autres trotskystes gallimardiens… en deux mots, cette chaîne de Ponzi* du business du livre…
Ces injustices sont peu à peu corrigées par le numérique qui procure aux « sans-dents » talentueux de la littérature, un lectorat potentiel, sans mainmise du pouvoir éditorial et journalistique avec pour seul critère de sélection le choix du lecteur et non celui du critique… dont Flaubert notait :
« Du reste ces articles ne sont pas convaincus ; on y sent un parti-pris, un dessous de cartes qui vous échappe »
Dans le Monde Littéraire, il n’est pas une semaine sans qu’un critique ne découvre le talent ou le génie un auteur mort dans l’indifférence… tandis qu’on encense d’un jugement de monsieur-je-sais-tout : « voilà ce qui fonde la bonne littérature ! » un auteur du sérail qui va parader quelques jours dans les médias avant de sombrer dans sa propre médiocrité.
Oui, le numérique est le salut de l’écrivain « goulaguisé ». Je vends aujourd’hui des livres numériques à Bruxelles ou à Québec quand un libraire de ma ville condescend tout juste à entreposer mes romans dans sa réserve…
Le livre papier, le livre numérique : deux formes de lecture, certes, mais le même texte…
*NB : Comme chacun le sait, la chaîne de Ponzi est une escroquerie qui génère des revenus pour les plus anciens investisseurs grâce aux apports de capitaux des nouveaux. Question : l’édition ne fournit-elle pas aux auteurs stériles d’une maison d’édition devenus éditeurs, de confortables revenus versés sous forme de droits d’auteurs grâce à la commercialisation de nouvelles publications ?
On saisit l’importance de publier des gens connus, soutenus par une presse comparse, pour générer des bénéfices…
19:53 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |