Les aventures de Polycarpe - 22ème épisode (15 mai 2006)

 

LE VIEUX LOGIS

CHAPITRE XXII

où le jeu du portrait chinois démaque l'assasin du juge

 

 

Iseult écrivait sur une petite table placée sous la fenêtre quand il entra dans la chambre particulière qu’elle occupait au dixième étage. Elle avait le bras gauche en écharpe et la manche de son peignoir était glissée dans la ceinture. Le renflement, à la hauteur de l’omoplate, indiquait le pansement sur sa blessure. Elle se retourna lentement et laissa tomber de ses doigts le stylo bille sur le bloc griffonné.

- Ce n’est pas vous que j’attendais, dit-elle, hautaine, en déchirant la cellophane d’une boîte de bonbons qu’il venait d’acheter à la boutique de l’accueil.

Polycarpe encaissa la remarque sourire en coin, en faisant du regard le tour de la chambre peinte en vert pâle, aperçut les flèches de la cathédrale par les vitres supérieures qui n’étaient pas en verre dépoli. Il alla respirer l’entêtant parfum d’un lys piqué dans un magnifique bouquet de fleurs sur la table de nuit, en mettant discrètement en marche le dictaphone glissé dans la poche de sa chemisette, puis s’approcha d’elle.

- J’ai quelque chose à vous demander. Je voulais vous parler.

- De quoi encore ? De mon agression ? C’est une épidémie : tout le monde veut l’entendre : le médecin, les flics, Pierre et maintenant vous.

Elle agita au bout de son pied une mule décorée d’une houppette.

- Vous avez porté plainte, c’est normal qu’on vous pose des questions... Au fait, vous accusez Ulysse à tort concernant la mort de Cornu : Ulysse ne l’a pas tué.

Elle fit son museau de petite souris.

- De quoi vous mêlez-vous ?

- J’ai la conviction que vous accusez Ulysse par jalousie ou par dépit. Vous n’acceptez pas son indifférence. Quand vous avez compris que j’habitais le logis et qu’il était définitivement parti, vous avez cherché comment vous venger, le briser. Faire de lui un meurtrier était habile, mais ça ne tient pas debout, Iseult.

Il la provoquait sciemment.

- Ah-ah ! rit-elle, sans gaieté. Que pouvez-vous savoir de mes relations avec Ulysse ? Lisez-vous dans le marc de café ?

- Vous saviez que votre belle-sœur avait une liaison avec Ulysse et qu’ils étaient ensemble au moment où Cornu est mort. Si vous maintenez votre plainte, leur liaison sera étalée au grand jour et votre frère sera malheureux. Il vous aime beaucoup. C’est lui, n’est-ce pas, qui vous a apporté ce bouquet ?

Elle poussa un petit soupir plaintif.

Polycarpe se laissa choir sur le bout du lit qui avait l’élasticité d’un trampoline et il rebondit légèrement.

- Je croyais qu’Ulysse m’aimait, geignit-elle.

- Non, vous saviez qu’il ne vous aimait pas, ce qui était intolérable pour une jeune fille capricieuse et gâtée. Et vous n’alliez jamais au logis : quand nous avons discuté tous les deux au Bux’s Truck, vous m’avez menti sur toute la ligne. Vous m’avez raconté que vous faisiez la lecture à Cornu. C’était faux et archi-faux. Le vieillard avait une vue excellente et lisait pendant ses insomnies. Cependant, vous deviez justifier votre présence, ce jour-là, exceptionnellement,² chez le juge après avoir été vue...

- J’étais cachée sous un plaid.

- Je viens vous demandez de retirer votre plainte.

- En quel honneur ? Pour faire libérer Ulysse ? Qu’est-ce qu’il est pour vous ? Comment fait-il pour entortiller tout le monde ?

- Il ne m’entortille pas. Mais on n’envoie pas les gens en prison parce qu’ils ne vous aiment pas. C’est tout.

- De toute façon, il m’a poignardée dans le dos. La preuve, je ne suis pas là par hasard.

« L’expression - poignardée dans le dos - est à double tranchant » ironisa Polycarpe en son for intérieur.

- Seulement blessée. Un acte manqué en quelque sorte. Vos psy auront de quoi faire... Mais laissons cette histoire de poignard... Il était une fois une jeune personne qui se trouvait au logis et qui inventa le prétexte de la lecture pour justifier sa visite. En conséquence, ou bien elle a tué Cornu, ou bien elle protége le criminel, en dénonçant un faux coupable.

- Vous oubliez une troisième alternative : Cornu était peut-être mort naturellement !

Elle lui donna soudain l’impression de vouloir se prêter complaisamment à ce jeu de rôle improvisé.

Il décida de poursuivre l’expérience, en la désignant à la troisième personne, sans la brusquer.

- D’accord, dit-il. Dans ce cas, que faisait-elle au logis et pourquoi, découvrant un cadavre, n’a-t-elle pas appelé des secours ou donné l’alerte ?

Elle pinça les lèvres et tripota son stylo, en réfléchissant.

- Bonnes questions. Sans doute n’aura-t-elle pas remarqué qu’il était mort quand elle est venue relancer Ulysse jusque chez lui, au moment où le bouffon est arrivé avec son Halloween...

- Le bouffon a déclaré ne pas avoir remarqué de traces de pas, alors qu’il pleuvait des cordes : elle était donc là depuis au moins une heure, le temps que les empreintes sèchent.

- Sauf si elle est venue par le souterrain. N’oublions pas qu’elle connaît bien les souterrains.

- Autant pour moi, reconnut Polycarpe. Quelque chose reste cependant obscur : le cadeau du Perfescope. Si elle ne rendait pas service au vieillard en lui faisant la lecture, Cornu n’avait pas de raison de lui offrir cet objet.

- On peut imaginer qu’elle l’ait pris en pensant à la collection de son frère, en sachant qu’elle pourrait le négocier et récupérer ainsi de l’argent de poche, puisqu’elle est sous curatelle et qu’on surveille toutes ses dépenses !

- D’autant que, Cornu étant mort, il ne s’en apercevrait pas.

- Exactement.

- Mais elle ne savait pas qu’il était mort. Le croyait-elle seulement endormi ?

- Elle n’a pas eu le temps de se poser la question, aussitôt dérangée par le bouffon.

- Donc, elle a attendu que le bouffon parte avant de se saisir de l’objet. Qu’a-t-elle fait de la couverture sous laquelle elle se cachait ?

- Cornu n’en avait plus besoin puisqu’il était mort.

- Elle savait donc, à cet instant, qu’il ne respirait plus.

- En effet. Elle a heurté son fauteuil et il a basculé tout d’une pièce comme un macchabée, confirma-t-elle, sans sourciller.

- Et ensuite ?

- Elle est donc repartie par le souterrain, avec le Perfescope, mais n’a pas donné l’alerte de peur d’être accusée d’assassinat.

- Ça se tient, capitula Polycarpe.

Iseult balançait toujours sa houppette au bout de son pied et tortillait une mèche dans sa nuque avec un petit air futé.

Il l’observa tout en se demandant comment l’amener à dire la vérité.

- On peut admettre que Cornu est bien mort naturellement. Et que par la suite, elle a dénoncé Ulysse pour d’autres raisons : jalousie, revanche, désespoir...

- Exactement.

- Elle peut donc retirer sa plainte.

- Elle le pourrait.

Malgré l’incroyable franchise de cette fille, quelque chose troublait Polycarpe, pourquoi jouait-elle au chat et à la souris. Était-elle impliquée, oui ou non ? À quel degré de maladie mentale était-elle atteinte ?

Iseult se leva et vint s’appuyer au bout du lit contre les barreaux et se pencha au-dessus de Polycarpe en plissant les yeux.

 -  Mais on peut aussi se demander quelle mouche l’a piquée, pourquoi elle est venue, le jour de la mort de Cornu précisément, alors qu’elle ne venait jamais au logis. Est-ce qu’on l’y a poussée ?

Polycarpe passa plusieurs fois les mains dans ses cheveux, l’œil brillant. « Ça y est, pensa-t-il, elle se lâche, elle est prête à tout avouer, par orgueil puéril ! »

- C’est une question piège, mais bigrement intéressante, lança-t-il avec fougue. Qui donc serait susceptible de pousser notre jeune personne à pénétrer au logis à ce moment-là et pourquoi ? Si cet individu fomentait l’intention de lui faire découvrir le cadavre, c’était bel et bien dans l’intention machiavélique de la faire accuser d’un meurtre qu’il aurait commis lui-même. Suis-je sur la bonne piste ?

Polycarpe avait soudain très chaud. Sa pression artérielle avait sûrement bondi de plusieurs millibars. Il se rendit dans le cabinet de toilette s’asperger d’eau et déplia un Kleenex pour essuyer son visage apoplectique.

- Voyez ! Quand vous le voulez, vous êtes perspicace ! dit-elle, en se moquant de lui, inversant les rôles, semblant mener l’investigation.

- À vrai dire, j’ai bien des doutes à propos d’une certaine personne, tenta-il, timidement.

- Et laquelle, d’après vous?

À la lueur enfantine de défi qu’il perçut dans le regard de la jeune psychotique, il sut qu’il devait rester dans le domaine ludique, pour obtenir des confidences.

- Ta-ta-ta, vous d’abord. Si c’était un auteur dramatique, que diriez-vous ?

- Trop facile. Corneille.

- Si c’était un personnage célèbre ?

- Madame soleil.

- Si c’était une plante ?

- Une endive ou bien une truffe... quelque chose qui mûrit sous la terre.

- Si c’était un animal ?

-  Je dirais un chat ou une taupe.

- OK. L’individu auquel nous pensons tous les deux, et que nous appellerons madame Bonaventure, aurait donc manipulé notre héroïne pour la faire pénétrer au logis.

- Vous brûlez, monsieur Houle.

-  Il fallait néanmoins un terrain favorable, on ne « pousse » pas les gens sans un minimum de consentement. Il fallait que chacune d’elles ait un mobile à agir. Ou bien que leurs mobiles convergent, s’additionnent. Voyons... Est-il concevable qu’elles se soient liguées pour faire accuser Ulysse qui profite de la mort de Cornu ? J’élimine cette option. Il aura fallu plus d’un an et une déception amoureuse pour que notre jeune personne le dénonce. À mon avis, l’idée d’impliquer Ulysse est survenue plus tard.

- Vous refroidissez légèrement. Mais seulement en partie. Ne croyez-vous pas que la jeune femme aurait pu avoir du ressentiment contre le vieux bonhomme ? C’est plausible, non ? Cornu aurait pu monter le bourrichon d’Ulysse contre elle...

- Alors que madame Bonaventure avait précisément un vieux compte à régler avec le juge.

- Allégation oiseuse ! Qu’en savons-nous ?

- Nous savons. Cependant, cette supposition les rendrait complices ce qui contrecarre l’hypothèse de la manipulation, hypothèse que vous maintenez, Iseult, n’est-ce pas ?

- Je n’entérine pas l’histoire du bourrichon, en effet. J’affirme qu’elles n’étaient pas complices.

- Ah, mais ! Attendez... Sans être complices, il a bien fallu qu’elles se rencontrent ! Imaginons que la jeune personne ait eu envie de connaître son avenir sentimental, elle consulte une cartomancienne...

-  Continuez ! l’encouragea Iseult.

- Elle confie son amertume à madame Bonaventure qui lit dans les tarots le jour et l’heure propices à un « retour d’affection », comme on lit dans les publicités des voyantes. Et qui lui conseille hypocritement d’aller surprendre son amoureux chez lui, par le passage secret, au prétexte que Cornu n’ouvre à personne... Qu’en pensez-vous ?

- Pas mal.

- Notre madame Bonaventure utilise la passion contrariée d’une jeune femme impressionnable et sujette à des hallucinations, pour lui faire découvrir le cadavre et lui suggérer que le coupable n’est autre que celui qui hérite de Cornu.

- Elle attend le retour de la jeune femme à l’entrée du souterrain...

Polycarpe abandonna la fiction pour avoir une explication précise.

- ... Pour s’assurer que vous aviez bien constaté la mort du juge et vous décrire la scène du coussin !

Iseult alla se rasseoir avec une moue boudeuse.

- J’étais sous le choc. Et j’ai gobé les suggestions de Chimène, elle m’a carrément hypnotisée. À force de me raconter la scène dans tous ses détails, j’ai vraiment cru avoir vu Ulysse étouffer Cornu. Il m’arrive encore d’être hantée par cette scène.

- Cependant personne n’a trouvé cette mort suspecte et vous n’avez rien dit.

- J’étais déchirée entre l’idée de la culpabilité d’Ulysse et de son innocence. C’est difficile à exprimer, mais je ne pouvais pas admettre qu’il ait pu tuer dans son propre intérêt, en m’excluant de son plan. Vous allez peut-être me prendre pour une folle …

- Pardi ! murmura Polycarpe.

- …ce n’était pas le fait d’assassiner qui me choquait.

- Ben voyons ! ironisa-t-il.

- C’était le fait d’agir comme si je n’existais pas. J’ai enjolivé le scénario de Chimène : il avait tué Cornu pour hériter et nous en faire profiter tous les deux, pour me soustraire à la curatelle, me libérer et m’emmener avec lui... J’attendais un signe, je suis même allée à l’enterrement du vieil homme pour le voir, pour lui parler. Il m’a évitée, ça m’a cassé le moral et j’ai déjanté. Je me suis retrouvée à Jonques. À ma sortie, le jour où je suis passée devant chez vous, j’ai compris qu’Ulysse était parti sans un mot et qu’il m’avait vraiment laissée tomber. Alors j’ai ressorti la version de Chimène.

- En y ajoutant un épisode mélodramatique : l’agression dans la chambre rouge !

- Il fallait un élément déclencheur pour justifier ma dénonciation tardive.

- Au point de vous mutiler vous-même !

- Ce n’est pas aussi douloureux qu’on croit ! Et j’avais pris des précautions : j’avais désinfecté le coupe-papier.

Consterné par cette intelligence capable d’engendrer les pires inepties, Polycarpe fit quelques pas en rond au bout du lit.

- Chimène va m’étriper si je la dénonce... J’ai peur d’elle, monsieur Houle.

- Ne dénoncez personne. D’ailleurs, vous ne l’avez pas vue faire. Contentez-vous de retirer votre plainte.

Elle brandit le bloc à lettres sous le regard de Polycarpe.

- J’étais en train d’écrire à mon frère quand vous êtes arrivé. Je lui expliquais  que les choses se télescopent dans ma tête. Avec vous, j’y vois plus clair. Vous savez vous y prendre. Un peu comme Zück. D’ailleurs, je l’attends, il doit venir me chercher, je sors de l’hôpital aujourd’hui.

- Zückervit est donc une vraie personne ! Votre frère ne le connaît pas. Il ne sait même pas que vous êtes fiancée !

- Je ne suis pas fiancée ! Qui vous a dit ça ?

La mâchoire de Polycarpe s’affaissa. Il n’eut pas le temps de réagir : une infirmière fit irruption dans la chambre accompagnée d’un personnage costaud, en blouse blanche, aux traits épais dont le sourire semblait indélébile, plaqué sur son visage comme un trait horizontal.

- Zück ! Déjà ! Mais je ne suis pas prête.

- Je vais attendre dans le couloir, dit l’homme. Magnez-vous.

Il s’approcha de Polycarpe et lui donna une poignée de main en souriant d’un seul côté du visage, comme un type rescapé d’une attaque cérébrale.

- Zückervit, infirmier psy à Jonques. Mademoiselle fait de fréquents séjours chez nous.

- Enchanté, Zück ! déclara Polycarpe, en secouant la main de l’infirmier dans un élan de grande sympathie.

Il se sentait euphorique et aurait volontiers embrassé ce sacré vieux Zück, qui tombait à pic maintenant qu’il avait agi pour la libération d’un innocent emprisonné, évité les déballages d’adultère. Il effectua un pas chassé vers la porte.

- Je ne vous retarde pas, je m’esquive ! dit-il.

Il fit un signe de la main à la vicomtesse qui disparaissait dans le cabinet de toilette, empressée de se préparer à partir pour Jonques comme s’il s’agissait d’un lieu de villégiature.

- À très bientôt, Iseult ! N’oubliez pas de retirer votre plainte !

- À plus, monsieur le pyrrhonien ! dit-elle, sur un ton frivole.

 

De retour dans sa voiture, Polycarpe rembobina la cassette, vérifia qu’elle était audible puis l’éjecta du dictaphone. Il appela les renseignements pour connaître le numéro de l’hôtel de police où il obtint un rendez-vous avec Sarrasin.

Les locaux, fraîchement surgi d’un terrain autrefois occupé par un concessionnaire automobile, en périphérie de Chassac, avaient une forme de porte-avions en Plexiglas surmontés d’une visière géante qui semblait avaler les visiteurs. On lui indiqua que l’ascenseur qui desservait les numéros impairs de l’aile C était au milieu gauche de l’axe B. Il se sentit supérieurement intelligent en parvenant sans se perdre devant la porte 1515. « Opération Marignan » pensa-t-il, en frappant.

 

- Salut, vieux ! Quel bon vent ?

Depuis la partie de pêche, Sarrasin était devenu familier. Il avait bondi pour accueillir Polycarpe et lui désigna un des sièges de moleskine à roulettes avant de sautiller derrière son bureau qui supportait un ordinateur, une lampe et une statuette tenant du César et du trophée sportif. Dans un costume crème à fines rayures sombres, chaussé de souliers bicolores, l’inspecteur de police judiciaire, alias Michou, en imposait plus qu’au bord de la Gourmette. Polycarpe lui résuma ses conjectures concernant la mort de Cornu. Il lui remit la cassette et la coupure de presse retrouvée par Petit Lu.

Sarrasin tapota aussitôt sur son clavier et attendit l’apparition des informations, un des sourcils remonté d’un cran en produisant des bop-bop de poisson rouge avec sa bouche.

- À propos, la fille poignardée, la sœur de votre ami de Touche… J’ai jeté un œil sur l’enquête : on a de gros doutes, c’est une récidiviste de l’automutilation…

 Soudain, il tomba en arrêt devant l’écran et lustra ses moustaches du pouce et de l’index.

- Chimène Crucheau. Née en 1931. Condamnée en 1960 pour proxénétisme hôtelier à deux ans de taule. Ah ! ah... Le magistrat était Corbeau. La maquerelle régnait sur une demi-douzaine de filles au Petit Napperon Rouge, hôtel fermé et probablement vendu pour régler une amende de deux cent cinquante mille francs. À l’époque, ça faisait une somme !

Il croisa les doigts et s’accouda sur son sous-main.

- La vengeance est un plat qui se mange froid et souvent avarié. Vous avez bien fait de venir, Polycarpe, la piste Crucheau est intéressante. J’en parlerai aux collègues en charge du dossier. À part ça, quoi de neuf ? Ah, au fait, nous irons prochainement à Rochebourg : c’est un fameux coin de pêche !

- J’envisage de planter ma crémaillère prochainement. Je compte sur vous deux. Et Gix, naturellement !

Ayant refilé à Sarrasin la patate chaude de l’affaire Cornu qui l’obsédait depuis des semaines, Polycarpe prit congé.

- À bientôt, vieux ! dit Sarrasin.

Et ce qualificatif de « vieux » lui vrilla les méninges jusqu'à sa sortie du bâtiment.

à suivre...

09:28 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |