Les aventures de Polycarpe - 13ème épisode (14 mars 2006)
LE VIEUX LOGIS
CHAPITRE XIII
où Polycarpe rencontre une vicomtesse mytho,
et découvre qu'il n'est pas le seul à avoir eu des visions
dans "la chambre rouge"
Polycarpe en avait enfin terminé avec le torchis et il attaquait le ravalement de la cheminée. Acharné à poncer la pierre depuis le tout début de la matinée, il était entièrement recouvert d’une fine pellicule de poussière. Il avait monté le son de la radio pour ne rien perdre d’une émission prometteuse sur le darwinisme. Malheureusement, c’était un exercice lamentable de vulgarisation et il était franchement déçu : les syllogismes sous-entendus par les intervenants l’exaspéraient : l’espèce humaine avait évolué depuis le primate originel, donc : le contemporain était « supérieur » à ses ancêtres. Il n’en ponçait la pierre qu’avec plus d’énergie, et sursauta quand une visiteuse, forçant sa voix, l’interpella pour la troisième fois :
- Monsieur, s’il vous plaît ? Excusez-moi... Je suis Iseult de Touche.
Elle avait distraitement garé son cabriolet bleu glacier en travers de la place et frappait aux carreaux de la cuisine.
Son visage pâle évoquait le museau d’une petite souris ; son long cou semblait contenir un flexible d’aspirateur tant étaient visibles les anneaux du larynx ; elle avait de grands yeux fiévreux et des cheveux trop courts. Avant de serrer la main décharnée de la jeune fille, il avait procédé à quelques ablutions et lui avait proposé son meilleur fauteuil : celui d’un aïeul ébéniste, situé sur un des rameaux culminants de son arbre généalogique, qui avait conçu ce siège extravagant dont l’immense dossier se déployait en plume de paon.
Il alla couper le son de la radio et rapprocha une chaise qu’il enfourcha à califourchon, encore sous l’emprise de l’indignation.
- Voyez-vous, mademoiselle, j’ai du mal à gober que je serai un jour un grand singe débile pour mes descendants !
Elle croisa jambes et bras, fronça son minois, subitement rétrécie dans ce grand siège, évoquant une Alice cacochyme aux pays des merveilles.
- Il ne s’agit pas de cela : l’être se transforme pour s’adapter. Logique, non ?
- Ta-ta-ta. Ce n’est pas l’être qui se transforme mais la société. Est-ce que Socrate vous semble plus idiot que notre président de la République ? Les technologies modifient le milieu et nos habitudes, mais l’homme ressent, pense et souffre toujours de la même façon.
- Autrement dit, pour vous, l’homme aurait surgi du chaos, achevé, comme Moïse dans son couffin ?
- Bonne remarque ! C’est un problème insoluble, j’en conviens. Mais le doute doit être assumé. Je suis et demeure un pyrrhonien convaincu !
Une moue ironique chiffonna le visage d’Iseult qui regarda Polycarpe en coin :
- J’imagine déjà la plaque qu’on apposera sur votre logis : « Ici vécut un éminent sceptique, qui eut le doute pour seule certitude »...
- Cela me conviendrait.
Soudain rasséréné, Polycarpe retourna sa chaise et se rassit, s’adossant, cette fois, avec décontraction, allongeant et croisant ses courtes jambes.
- Pardonnez-moi, je suis parfois soupe au lait.
Iseult de Touche étira un petit sourire d’absolution et plissa les yeux avec un air supérieur.
« Cette créature étrange me prend pour un grand singe débile, ma parole ! »
Il éloigna magnanimement cette pensée.
- Eh bien, mademoiselle, que puis-je pour vous ?
- Sauriez-vous où se trouve Ulysse Côme, le jeune homme qui demeurait dans ce logis ? J’étais en cure ces derniers temps. J’ignorais qu’il avait déménagé.
- Je me suis laissé dire que vous étiez, disons, bons amis...
- On se connaît depuis l’enfance et nous avons eu des relations en dents de scie. Avec mon problème, j’ai fait de nombreuses cures de repos, qui ont beaucoup perturbé mes relations sociales.
- Au point que vous ignoriez le déménagement d’Ulysse. Êtiez-vous en cure depuis si longtemps ?
- J’ai fait plusieurs séjours entre lesquels, sous l’emprise des médicaments, il m’était déconseillé de conduire.
En fixant Polycarpe d’un regard convainquant, elle précisa :
- Maintenant, je suis parfaitement bien. Justement, j’aurais aimé lui annoncer ma guérison.
- J’imagine que vous tenez beaucoup à ce jeune homme.
- Je « tenais » à lui. Aujourd’hui, j’ai tourné la page. Je suis fiancée.
- Félicitations.
Elle abaissa les paupières.
- Justement, ça aussi, j’aurais voulu le lui dire, de vive voix. À l’époque où « je tenais à lui », comme vous dites, la terre entière s’est liguée pour nous séparer. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit. Ce que je ne comprends pas, voyez-vous, c’est l’acharnement qu’ils ont à me considérer irresponsable sous prétexte qu’il m’arrive de voir le corps astral de certains défunts. Ce n’est pas ma faute, je suis convaincue qu’ils m’ont détraquée avec leurs électrochocs.
L’incident de la chambre rouge fit craindre à Polycarpe ce traitement moyenâgeux pour lui-même, il releva un sourcil :
- Avez-vous un exemple de ces visions ?
- Précisément, un truc bizarre... qui s’était produit ici même, dans votre maison...
« Le fantôme de Petit Lu, à tous les coups ! » pensa Polycarpe.
Il jeta un œil sur sa montre qui indiquait bientôt midi. Il la fit tourner autour de son poignet et la tritura, en observant son vis à vis. Il désirait entendre la version détaillée de la jeune fille.
- Nous pourrions bavarder en déjeunant...
Elle se concentra sur cette proposition, alternant les enroulements de ses jambes et de ses bras, irrésolue. Il prit son indécision à revers :
- Vous connaissez peut-être une table convenable dans le secteur ?
- Il y a un resto sur la route de Bux, pas cher, sans chichis.
- Parfait. Donnez-moi cinq minutes pour me changer.
Avant de quitter la pièce, il se retourna :
- Au fait, pour répondre à votre première question : J’ai rencontré Ulysse, il est venu ici même... Peut-être est-il encore dans les environs.
Le « resto sans chichis » était un routier, le Bux’s Trucks, où ils partagèrent une longue table avec trois camionneurs. La salle vitrée, décorée d’une abondance de plantes en plastique poussiéreuses, donnait sur l’esplanade de stationnement remplie de semi-remorques. Polycarpe avait rapporté à Iseult ses conversations avec Ulysse et lui avait confié ses premières impressions de rochebourgeois.
- Dans la vie, vous savez, dit-elle, tout à trac d’une façon énigmatique et quelque peu fébrile, il vaut mieux surfer sur la vague plutôt que de touiller la vase !
Elle éclata d’un petit rire sec, nerveux, déchiquetant la serviette en papier de ses doigts maigrelets. Iseult filait mieux la métaphore qu’elle ne maniait la fourchette, ne prêtant qu’une attention modérée au céleri rémoulade qu’elle laissait ramollir sur son nid de laitue.
- J’ai eu mon frère au fil, dit-elle. Pierre m’a raconté ce qui vous est arrivé dans la « chambre rouge ». En somme, maintenant, il y a deux fous en liberté !
Polycarpe lui décocha un regard sévère sous de broussailleux sourcils.
- Je récuse ces conclusions hâtives.
- Figurez-vous que moi, à cause de ça et de quelques autres broutilles, je me suis tapée sept ans d’analyse et des séances d’hypnose... en plus des électrochocs !
- Fichtre !
- Diagnostic : la vision de Bramabante est le résultat d’un traumatisme subi dans l’enfance, j’aurais mal digéré un prétendu complexe d’Œdipe, fait un amalgame compulsif entre mon père, qui m’abreuvait de ces histoires, et le croisé meurtrier. Et je passe sur le refoulement d’un fantasme d’inceste avec ce pauvre Pierre... Bref... Eh bien, grâce à vous, je sais que tout cela n’exprime que les délires de mes thérapeutes. Je me sens nettement mieux maintenant : le fait d’être deux à « visionner » Bramabante prouve que je n’ai rien imaginé !
- Ou que le diagnostic n’est pas établi, nuança Polycarpe. Comparons nos hallucinations, voulez-vous ? Qu’avez-vous vu exactement ?
Iseult décrivit sa scène :
- Une femme est couchée sur le ventre ; elle baigne dans son sang : une large tache brune grande comme un tapis. Elle est vêtue d’un vieux brocart à ramages et porte une coiffe.
D’une voix quasi hystérique, elle ajouta :
- Et je vois nettement le manche du poignard entre ses omoplates !
Un des camionneurs, interrompant net le bobinage de ses spaghettis, jeta sur elle un regard effaré. D’un clin d’œil discret, Polycarpe lui fit comprendre qu’il ne fallait pas s’émouvoir des excentricités de sa partenaire.
- À vous, maintenant. Qu’avez-vous vu ? demanda-t-elle.
Il hésita. Bien que pourvue d’une intelligence exceptionnelle, Iseult avait indéniablement un grain. Il jugea prudent de ne pas lui dire qu’il avait « vu » autre chose, à la façon d’un mirage : une forme humaine, menue, translucide et vêtue d’une façon plus moderne. Il n’avait pas « vu » de poignard. Il avait même l’impression, maintenant, d’avoir « vu »... Iseult elle-même !
- C’est difficile à dire... Je n’ai pas eu le temps de détailler la tenue vestimentaire. Il m’a semblé que...
Il toussa.
- …que la femme était allongée sur le dos, les mains jointes… et… en fait, je ne sais plus !
Il avala un grand verre d’eau de source.
- Normal, fit-elle avec assurance. Moi, je l’ai vue plusieurs fois, c’est plus précis.
L’expression rassérénée de la jeune femme ne le rassura pas, son problème à lui n’était pas résolu. Gix avait probablement raison : c’était le contrecoup des tristes événements survenus dans son existence, son cas n’avait rien à voir avec les dérangements psychotiques d’Iseult de Touche. Il envisagea de se doper au magnésium.
Une serveuse apporta la côte de porc aux pois cassés qu’il avait commandée et substitua à l’assiette de crudités, non entamée par la jeune fille, une côtelette d’agneau aux haricots verts, en entrechoquant la vaisselle.
- Quel est donc ce truc « bizarroïde » que vous avez vu au logis ?
- Le docteur Zückervit...
- ?
- C’est le psy qui m’a aidé à tourner la page et me considère guérie. Il m’a expliqué que j’avais fait un transfert de culpabilité, en reportant ma pulsion thanatos sur Ulysse pour blanchir a posteriori mon inconscient quand on a appris le décès de Cornu.
- C’est à dire ?
- Aujourd’hui, je sais que j’ai imaginé cette scène : J’ai cru voir Ulysse en train d’étouffer le vieux Cornu avec un coussin.
Polycarpe arrêta de mastiquer et, à nouveau, fit un signe au camionneur qui était pris d’une quinte de toux après avoir avalé de travers : encore une révélation de ce genre et l’homme allait utiliser sa CB pour les faire coffrer.
- Vous étiez entrée dans la maison ? Tout le monde prétend que le vieillard ne voulait voir personne.
- Au début de l’emménagement d’Ulysse au logis, il m’arrivait de lui rendre visite. Cornu était d’accord. Même quand Ulysse et moi, ça a plus ou moins foiré, je continuais à rendre visite au vieux bonhomme. Il n’était pas aussi désagréable qu’on le dit. À cause de sa mauvaise vue, il me demandait de lui faire la lecture de documents : il adorait les biographies. Il m’avait même fait un cadeau pour le service que je lui rendais : un Perfescope... que j’ai cédé à mon frère pour compléter sa collection. Et d’ailleurs, il ne l’utilisait jamais étant à moitié aveugle. La seule chose qu’il m’imposait était de ne pas ébruiter nos rencontres : il se méfiait de tout et de tout le monde et de ce côté-là, j’en conviens, il n’était pas net, légèrement parano sur les bords.
- Vous vous rendiez au logis en cachette ?
- Pas spécialement, mais je passais par derrière. Quand je suis venue cette fois-là, Ulysse n’était pas dans la maison et Cornu était assoupi. J’ai décidé d’attendre qu’il se réveille en feuilletant une petite brochure sur les chauve-souris, quand j’ai entendu un léger grincement du parquet. J’ai été surprise. Pas trop rassurée, je me suis glissée dans l’ombre d’une encoignure.
- C’était Petit Lu !
- Non, c’était Ulysse. Enfin, c’est ce que j’ai cru. Il m’a semblé assister à une scène réelle : il a appuyé le coussin contre le visage de Cornu qui s’est assez peu débattu puis, il est reparti très vite. J’ai voulu voir si Cornu était encore en vie, en vérifiant son pouls, mais j’ai entendu à nouveau des bruits. Paniquée, j’ai attrapé le plaid que Cornu avait sur les genoux ; je me suis fourrée dessous et, comme des pas se rapprochaient, je me suis enfui dans le couloir. Figurez-vous que j’étais tellement persuadée d’avoir vu Ulysse étouffer Cornu que j’ai eu peur qu’il revienne pour me faire la même chose dans un accès de folie meurtrière. Vous comprenez ? Je croyais qu’il m’avait aperçue. Et puis, j’ai entendu une voix m’interpeller : « Hé ! toi ? Tu fais Halloween ? ». Je suis sûre que ce n’était pas la voix d’Ulysse, ni son pas quand il a déambulé dans la pièce, comme s’il partait et puis revenait... La couverture était trop épaisse pour que je distingue quoi que ce soit.
- Zückervit a eu raison, Iseult. Vous avez fantasmé. Sinon, à si peu de temps d’intervalle, les deux visiteurs n’auraient pu manquer de se rencontrer !
« À moins que l’un des deux ait emprunté le souterrain ! » Polycarpe garda pour lui cette pensée qui aurait encore compliqué les choses.
- C’est certain. J’ai pris la poudre d’escampette, dès le départ du gars quand j’ai entendu claquer le porte en bas.
Polycarpe considéra l’assiette d’Iseult. Elle avait écarté ses aliments du bout de sa fourchette et ingurgité la moitié d’un haricot vert.
- Vous devriez manger un peu, voulez-vous que je vous commande autre chose ?
- Je n’ai jamais faim. Zück arrive tout de même à me faire avaler des fromages blancs battus avec des fruits et me gave de vitamines. C’est un problème quand nous dînons en ville.
- Vous dînez en ville avec votre psy ?
Elle se redressa fièrement avec un sourire de gamine qui a raflé tous les premiers prix de la classe :
- C’est avec lui que je suis fiancée... Un homme charmant et riche qui prend soin de moi.
« Un substitut de papa, probablement » pensa Polycarpe. Il changea de sujet :
- J’ai aperçu votre cheval au centre équestre, c’est une magnifique monture.
- Je l’ai dressé moi-même, c’était un poulain que mon frère m’avait offert pour mes dix-huit ans.
- À quoi bon vous obstiner à vouloir rencontrer Ulysse... Puisque vous avez « tourné la page », comme vous dites. Contentez-vous de lui téléphoner !
- C’est que je lui dois des explications et des excuses : la scène que je vous ai racontée, je l’ai décrite dans une lettre que j’ai envoyée depuis Jonques.
- Vous l’accusiez de meurtre !
- Je ne l’accusais pas ! Je voulais qu’il me confirme simplement qu’il n’avait tué personne.
- Vous a-t-il répondu ?
- Même pas.
- Évidemment, il était dans une situation délicate : vous répondre y compris par la négative, c’était entériner l’hypothèse d’un assassinat, contre l’avis du docteur qui avait délivré le permis d’inhumer ! Et s’il vous avait reproché cette supposition, il aurait suggéré votre délire !
- J’aurais été verte de rage, j’avoue.
Polycarpe suggéra de lever le camp.
« Votre nouveau fiancé a du mérite, vous n’êtes pas une personne simple », s’abstint-il de dire.
à suivre...
19:04 Écrit par Claudine | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook | | Imprimer | |
Commentaires
Enfin... j'étais impatient...
Écrit par : Rony | 14 mars 2006
Internet en panne pendant presque un mois. J'ai du retard avec Polycarpe. Pour quelqu'un qui n'arrive plus à lire, celà ne va pas être facile... Il va falloir que je me bouscule ! Et puis quand le vin est tiré...
Qu'est-ce que tu as peur de comprendre ? On dit de moi que je suis "pragmatique". Je ne sais pas ce qu'est une métaphore une litote ou un palyndrome, je sais juste qu'ils existent. Les mots sortent de ma tête et giclent du stylo sur la feuille blanche. Sortent de mes doigts comme des griffes pour lacérer le clavier. Je n'aime pas trop lire la poésie, ce qui est paradoxal, je n'ai jamais appris les règles de la poésie. Ais-je fais des sonnets, des alexandrins ? Peut-être, mais sans le faire exprès. Les mots me viennent souvent sans que je les cherche. Alors j'ai toujours un stylo sur moi. Pour moi les mots c'est un peu comme la musique, il faut qu'il y ait du rythme à l'intérieur du vers comme à l'intérieur d'un arpège.
Et maintenant tu veux bien me dire pourquoi cette peur ? Peut-être arriveras-tu à me faire mieux connaître...
Bisous Claudine et grand merci d'être passée chez moi.
Écrit par : Fabrice | 17 mars 2006
Quand je dis : j'ai peur de comprendre, c'est plutôt : je voudrais savoir exactement qui est ce poète qui pleure sa "belle évanouie", qui n'aime pas lire la poésie, qui fait des métaphores comme Mr Jourdain de la prose, qui est triste comme un jour sans soleil, qui a besoin des autres mais se rétracte comme des yeux d'escargot, et dont les haïkus pressent en nous une zone molle et douloureuse comme un panaris...
Mais bon, c'est ça les blogs : des confidences d'étrangers... @+
Écrit par : Claudine | 20 mars 2006
On ne m'a jamais rien dit d'aussi beau... A me mettre les tripes en cendre, et mes os comme de la guimauve... Et moi qui passais juste pour dire que j'allais encore prendre du retard avec Polycarpe... Je pars demain, reviens vendredi.
Je sais, je me rétracte, j'ai si peur d'avoir mal encore... Et tu n'es pas une étrangère, pas vraiment...
J'ai l'impression de vous connaître tous un peu plus chaque jour... Chacun est différend, mais je vous trouve tous sensationnels.
Je sais être assez mystérieux, mais je laisse parfois sans le vouloir des indices tout au long de mes commentaires et de mes notes.
C'est grâce à mon blog et surtout à vous tous qui y venez si j'ai réussi à tenir le coup. Si j'ai pu gérer tant bien que mal tout mes petits soucis avec en plus ce manque de soleil.
Non, vous n'êtes plus des étrangers.
Vendredi soir, je passerai vous voir tous...
Bisou Claudine et merci pour tes mots...
Écrit par : Fabrice | 20 mars 2006